Maltraitance animale : l’association L214 diffuse la vidéo choc d’un élevage de lapins

Publié le par Camille Hamet,

L214

Les animaux sont entassés dans des cages et surmédicamentés avant d'être tués à seulement deux mois et demi.

A voir aussi sur Konbini

Des milliers de lapins, vivants et morts, entassés pêle-mêle dans des cages grillagées. Voilà, en substance, ce que l’on peut voir dans la vidéo diffusée ce mardi 20 août par L214 au terme d’une enquête dans un élevage de lapins à Nueil-les-Aubiers, dans les Deux-Sèvres.

Publicité

Publicité

D’après des informations de Sébastien Arsac, le cofondateur de l’association de défense des animaux, cet élevage détient environ 8 000 lapins, dont environ 500 “mères reproductrices”. L’exploitation accorde à chaque animal un espace équivalent à “un peu plus d’une feuille A5“. Certaines cages individuelles ne feraient que 20 centimètres de large.

Pour résister à ces conditions d’élevage, les lapins reçoivent de grandes quantités de médicaments“, explique la vidéo de L214. Des antibiotiques, des antiparasitaires et des vaccins, mais aussi de la gonadotrophine chorionique équine (eCG), une hormone permettant de synchroniser les chaleurs des lapines avant les inséminations artificielles.

Publicité

Cette hormone est obtenue en engrossant des juments et en les saignant plusieurs fois par an. Les bêtes sont ensuite avortées. Des vidéos diffusées par les ONG TSB, AWF et Welfarm avaient montré l’horreur de ces “fermes à sang” en Argentine et en Uruguay, en octobre 2017 et en juillet 2018.

Certains sont tués dès la naissance

Mais les médicaments ne permettent pas à tous les lapins de Nueil-les-Aubiers de survivre à leurs conditions d’élevage : 22 % d’entre eux mourraient avant d’atteindre l’âge auquel ils sont abattus pour leur viande (deux mois et demi). Certains sont d’ailleurs tués dès la naissance.

Publicité

Par exemple, au mois de juin, selon des documents filmés par L214, 240 lapereaux ont tout bonnement été “éliminés“. C’est-à-dire le plus souvent “assommés sur le bord d’une caisse”, d’après Sébastien Arsac. Et ce, afin “d’équilibrer” des portées qui ne doivent pas excéder huit à neuf lapereaux par lapine.

L214 estime que 30 millions de lapins sont élevés dans ces conditions en France et encourage les internautes à signer l’Initiative citoyenne européenne contre les cages, qui a été lancée par l’ONG dédiée au bien-être des animaux de ferme CIWF.