Standing ovation des députés Insoumis pour Édouard Philippe

Publié le par Astrid Van Laer,

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Jean-Luc Mélenchon et le Premier ministre mettent de côté leurs désaccords après l’attentat de Strasbourg.

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Le président du groupe France Insoumise à l’Assemblée, Jean-Luc Mélenchon, et le chef du gouvernement Édouard Philippe, s’écharpent depuis plusieurs semaines au sujet des gilets jaunes. Une motion de censure a même été déposée par le groupe LFI pour destituer l’équipe gouvernementale. L’objectif de celle-ci ? “Mettre fin à la malfaisance de ce gouvernement et à sa politique”, dixit le député des Bouches-du-Rhône.

Étonnamment, c’est au sujet de cette dernière que les deux hommes se sont mis d’accord lors de la séance parlementaire du jour, qui a valu au Premier ministre des applaudissements, à l’initiative de M. Mélenchon lui-même.

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“Dans ces circonstances, le pire est que les responsables se divisent”

Après avoir pris la parole pour exprimer sa compassion pour les victimes et leurs familles, Jean-Luc Mélenchon a déclaré :

“Si les motivations de l’assassin ne sont pas connues à cette heure […], il n’empêche que le mode d’action est bien celui du terrorisme. Dans ces circonstances, pour la patrie, le pire est que ses responsables se divisent.

C’est pourquoi je veux vous dire, M. le Premier ministre, M. le ministre de l’Intérieur, la totale solidarité des Insoumis dans la traque que vous avez entreprise pour capturer l’assassin. Et vous dire, très franchement, que nous sommes certains que vous avez fait et que vous faites pour le mieux dans les circonstances que nous connaissons.”

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“Il ne faut pas qu’il y ait de récupération politicienne de ce moment”, a poursuivi l’élu avant d’ajouter : “C’est la raison pour laquelle je crois utile de dire que ni les gilets jaunes, ni la jeunesse mobilisée, n’ont aucune responsabilité dans cette situation et qu’ils n’ont donc aucune raison de remiser leurs revendications.”

Jean-Luc Mélenchon a donc exhorté à ce que “l’assassin n’ait pas le dernier mot” et par là, que “la vie démocratique […] continue.” Une formule qui lui a permis d’évoquer la motion de censure. Si cette dernière “faisait l’objet d’un report”, “nous n’en ferions pas un drame”, a-t-il déclaré, plaidant toutefois pour qu’elle soit étudiée comme le prévoyait le calendrier avant la tragédie, c’est-à-dire jeudi 13 décembre à 16h30 :

“Mais nous croyons utile que cette motion de censure puisse être développée, de manière à ce que l’assassin – et les assassins d’une manière générale – sachent qu’ils n’ont aucune prise sur la vie démocratique.”

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Le chef du gouvernement lui a succédé au micro pour répondre au sujet de la motion de censure : “L’Assemblée nationale est maître du calendrier en la matière. Le Premier ministre, le gouvernement, est à la disposition de l’Assemblée et ce débat aura lieu quand l’Assemblée le souhaitera. Il aura lieu pleinement”, avant de conclure : “Nous pourrons exprimer nos désaccords parce que, fondamentalement M. Mélenchon, nous sommes d’accord pour défendre la République et la démocratie.”

Jean-Luc Mélenchon s’est alors levé, suivi par l’ensemble de son groupe, pour applaudir de concert Édouard Philippe. Rarissime dans le paysage parlementaire actuel.