Hydroxychloroquine : le Brésil maintient son utilisation

Publié le par Astrid Van Laer,

© GEORGE FREY / AFP

Lundi, l'Organisation mondiale de la santé a suspendu "temporairement" les essais cliniques menés sur ce médicament.

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Le ministère brésilien de la Santé a annoncé lundi qu’il maintiendrait sa recommandation d’utiliser l’hydroxychloroquine pour traiter le nouveau coronavirus, malgré la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de suspendre temporairement les essais cliniques avec ce médicament par mesure de précaution.

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“Nous restons très calmes et sereins, et il n’y aura aucune modification” dans nos consignes, a déclaré Mayra Pinheiro, secrétaire à la gestion du travail et à l’éducation sanitaire, lors d’une conférence de presse à Brasilia.

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Sous la pression du président Jair Bolsonaro, le ministère de la Santé du Brésil, le pays le plus durement touché par le coronavirus en Amérique latine, a publié la semaine dernière un document qui étendait les recommandations d’utilisation de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine y compris aux cas bénins de Covid-19 malgré le manque de preuves concluantes de son efficacité.

L’OMS prône le principe de précaution

Cette décision a déclenché une vague de critiques dans la communauté scientifique brésilienne. L’OMS a quant à elle annoncé lundi avoir suspendu “temporairement” les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine qu’elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays, par mesure de précaution.

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Cette décision prise samedi fait suite à la publication d’une étude la veille dans la revue médicale The Lancet jugeant inefficace voire néfaste le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l’hydroxychloroquine contre le Covid-19, a indiqué le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Avec plus de 363 200 cas et plus de 22 660 morts, selon les derniers bilans officiels, le Brésil, qui compte 210 millions d’habitants, est le pays le plus touché par la pandémie en Amérique latine et le deuxième dans le monde derrière les États-Unis en nombre de cas confirmés. 

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Konbini News avec AFP