Empoisonnement au GHB, soumission chimique : tout comprendre sur les agressions chimiques, avec le docteur Leïla Chaouachi

Publié le par Constance Derouin,

Les témoignages affluent depuis plusieurs semaines : le recours aux substances chimiques pour abuser d’une personne s’accroît.

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Chaque semaine, de nouveaux témoignages d’agressions et d’empoissonnements chimiques sont partagés sur les réseaux sociaux. Substance versée dans un verre au cours d’une soirée, attaque à la seringue… Selon Leïla Chaouachi, docteur en pharmacologie et experte nationale Soumission chimique au Centre d’Addictovigilance de Paris, si la recrudescence d’agressions n’est pas prouvée, il s’agirait plutôt d’une libération de la parole autour de ces agressions qui visibilise ces agissements.

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Un acronyme est récurrent dans ces témoignages et la supposition des drogues utilisées à ces fins : GHB. Pourtant, si le GHB reste connu comme “la drogue du violeur”, son utilisation ne concernerait qu’1 % des agressions recensées par le Centre national d’addictovigilance de Paris. Et pour cause : sa présence est détectable dans le sang quelques heures seulement, rendant quasiment impossible toute analyse médico-légale.

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La soumission chimique résulte donc d’un empoisonnement volontaire de la victime par son agresseur, afin d’affaiblir ses capacités physiques et mentales et profiter de cet état pour l’agresser. Vols, agressions sexuelles, viols… la nature des actes perpétrés via la soumission chimique des victimes est variée.

Docteur Leïla Chaouachi propose des outils afin de confirmer qu’une personne est victime d’un empoisonnement chimique, et définit également le cadre légal qui entoure ces agressions chimiques, de l’importance du dépôt de plainte à la peine encourue par l’agresseur, passible d’une amende et d’une peine de prison depuis 2018 seulement.

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