De Rugy maintenu en poste : il s’engage à rembourser chaque euro contesté

Publié le par Chayma Soltani,

© GEORGES GOBET / AFP

À l'issue d'un entretien à Matignon, le ministre reste en poste pour le moment.

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Après 24 heures ponctuées par les révélations de Mediapart sur le faste du train de vie de François de Rugy, la coûteuse rénovation de son appartement de fonction aux frais du contribuable et l’occupation indue d’un logement HLM par sa directrice de cabinet, Matignon demande “une inspection” au sujet des travaux et annonce que le ministre “s’engage à rembourser chaque euro contesté”.

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Les affaires révélées par Mediapart

Le média en ligne avait d’abord épinglé le ministre pour les réceptions organisées à l’Hôtel de Lassay au temps de sa présidence de l’Assemblée nationale, illustrant son propos de photos de homards et de vins grand crus. C’est ensuite la situation locative en HLM de sa directrice de cabinet, Nicole Klein, qui a retenu l’attention du journal, poussant celle-ci à démissionner. Une nouvelle salve enfin, ce jeudi matin, a fait état des travaux réalisés par le ministre dans son logement de fonction à l’Hôtel de Roquelaure pour un montant de 63 000 euros.

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Malgré une journée de riposte avec le limogeage de sa directrice de cabinet et une réponse aux accusations du journal, devis et copie d’échanges à l’appui, la polémique n’a cessé d’enfler. Le ministre a dû écourter sa visite dans les Deux-Sèvres, où il avait été accueilli par des manifestants brandissant un homard géant en plastique. Il a concédé devant les journalistes présents : “S’il y a des erreurs d’appréciation de ma part, je serai tout prêt également à les corriger. C’est normal ce sont les comptes que l’on doit rendre aux Français.”

Des appels à la démission

Tout au long de la journée, de nombreux politiques ont appelé à sa démission. Le délégué général de LREM, Stanislas Guerini, a estimé jeudi que la déontologue de l’Assemblée nationale devra se pencher sur les dîners organisés par celui qui était alors président de la chambre basse du parlement avant de succéder à Nicolas Hulot en septembre 2018.

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Dans l’opposition, les écologistes ont appelé à la démission du ministre, par la voix de leur porte-parole, Julien Bayou, accusant M. de Rugy d’avoir été pris en “flagrant délit de mensonge”.

“François de Rugy limoge sa directrice de cabinet alors qu’il est lui-même au cœur d’une polémique. Fera-t-il preuve de la même exigence à son égard ?”, a tweeté pour sa part l’ex-tête de liste LFI aux Européennes, Manon Aubry.