D’anciens FARC lancent une guérilla contre la déforestation en Amazonie

Publié le par Camille Hamet,

UILLERMO LEGARIA / AFP

Ils vivent dans la forêt amazonienne avec leurs familles, la surveillent et dénoncent toute acti­vité illé­gale repé­rée.

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D’anciens membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) se sont reconvertis dans la lutte contre l’exploitation illégale de la forêt amazonienne, rapporte la BBC ce mercredi 21 août.

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Ils vivent dans la jungle avec leurs familles, la surveillent et dénoncent toute acti­vité illé­gale repé­rée. Ils parti­cipent égale­ment à des campagnes de plan­ta­tion d’arbres pour inver­ser le proces­sus et revi­ta­li­ser la forêt amazonienne.

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“Cet environnement nous a donné un foyer”

L’un d’eux, Albeiro Suarez, explique que la jungle était déjà “importante” pour lui quand il combattait le gouvernement colombien pour les terres et le pouvoir. “D’abord parce que cet environnement nous donne nourriture et protection. Il nous a donné un foyer. Il nous a tout donné.”

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L’ex-rebelle rêve de voir se développer l’écotourisme dans la région d’Uribe. “Créons une coopé­ra­tive sociale afin que tous les acteurs puissent parti­ci­per à notre combat contre la défo­res­ta­tion”, lance-t-il.

En Colombie, la déforestation a augmenté de 60 %

Albeiro Suarez espère rétablir ainsi les règles écologiques qui prévalaient selon lui dans l’Amazonie colombienne avant l’accord de paix signé entre les FARC et le gouvernement, en 2016. La forêt tropicale était alors une zone interdite car trop dangereuse.

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Depuis, l’ex­ploi­ta­tion fores­tière illé­gale a explosé en Colombie. La déforestation a augmenté de 60 % entre 2015 et 2018 d’après le gouvernement. Ses principales causes sont l’élevage et les cultures, notamment celle du coca. 

Au Brésil, elle est à l’origine des puissants incendies qui ravagent actuellement la forêt amazonienne, du fait des défrichements par brûlis utilisés pour transformer des zones forestières en zones de culture et d’élevage, ou pour nettoyer des zones déjà déforestées.