Covid-19 : pourquoi un masque chirurgical met 450 ans à disparaître dans la nature ?

Publié le par Hugo Coignard,

© Benjamin Lowy / Getty Images

Masques, lingettes et gants doivent être jetés dans un sac plastique dédié, selon les autorités.

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Il faut 450 ans à un masque chirurgical pour se décomposer dans la nature selon une information de France 3 Normandie. C’est la même durée pour un sac en plastique. À titre de comparaison, un mégot de cigarette jeté par terre prend 1 à 2 ans à disparaître, d’après l’Association de défense, d’éducation et d’information du consommateur.

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Le masque chirurgical est en plastique

Le masque chirurgical, contrairement à son apparence, n’est pas fait de papier mais de polypropylène, qui fait partie de la famille des thermoplastiques. Ce qui explique pourquoi il met autant de temps à se décomposer dans la nature.

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Ce textile, dérivé du pétrole, permet une bonne filtration grâce à l’électricité statique. Le polypropylène est aussi utilisé dans la fabrication des couches jetables, des serviettes hygiéniques ou d’emballages alimentaires, par exemple.

Dans quel bac le jeter ?

Un consortium de scientifiques, de médecins et d’industriels travaille au recyclage des masques chirurgicaux et FFP2 pour les réutiliser. Mais pour l’instant, théoriquement, ces masques doivent être jetés après quelques heures d’utilisation.

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Le masque chirurgical étant fait de plastique, les services de collecte des déchets appellent à ne pas le jeter dans la poubelle “jaune” des déchets recyclables.

Les autorités donnent pour consigne de collecter les masques, mais aussi les gants et les mouchoirs, dans un sac plastique dédié. Ce sac doit être fermé, puis conservé pendant 24 heures, avant d’être jeté dans le sac poubelle à ordures ménagères.

Les lingettes vont aussi à la poubelle

Les lingettes doivent suivre le même traitement pour être jetées. Les faire disparaître en tirant la chasse d’eau des toilettes n’est pas non plus la solution.

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Contrairement aux idées reçues, la plupart des lingettes ne se désagrègent pas comme le papier toilette” explique Nathalie Davoisne, du Centre d’information sur l’Eau, au journal Sud-Ouest. “Elles finissent par boucher les tuyaux des réseaux d’assainissement et entraver le bon fonctionnement des stations d’épuration.