Coronavirus : le jour du dépassement de la Terre recule de trois semaines

Publié le par Clothilde Bru,

© Dan Kitwood/Getty Images)

Pour la première fois depuis des décennies.

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L’année dernière c’était le 29 juillet, ce fameux jour où l’humanité avait épuisé toutes les ressources dont elle disposait sur Terre pour un an. 

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On l’appelle le “jour du dépassement”. En 2020, il devrait tomber le 22 août, soit trois semaines plus tard que l’année passée, comme le rapporte Le Monde ce vendredi 5 juin.

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Au fil des ans, cette date n’avait cessé d’avancer. C’est la première fois depuis des décennies qu’elle recule. On est pratiquement revenu 15 ans en arrière. En 2006, elle tombait le 19 août. 

C’est l’ONG Global Footprint Network qui détermine ce jour où la demande de l’humanité en ressources dépasse ce que la Terre peut produire et régénérer.

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L’ONG s’appuie sur des milliers de données fournies par les Nations unies, complétées par d’autres indicateurs, rappelle Le Monde. 

Selon Global Footprint Network, c’est à la pandémie de coronavirus qu’on doit cette embellie. Pour être plus exacte, c’est aux mesures de confinement observées dans de nombreux pays à travers le monde. Au pic de la crise, c’est la moitié de l’humanité qui s’est retrouvée cloîtrée chez elle.

Un trompe-l’œil

Cela a eu un impact sur les émissions carbone, la récolte forestière mais aussi la demande alimentaire. Les émissions de gaz à effet de serre ont notamment baissé de près de 15 %, précise Global Footprint Network.

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Si cette embellie est bien réelle, elle est toutefois à remettre en perspective, juge le président du Global Footprint Network, Mathis Wackernagel, interrogé par Le Monde :

“Cela montre que des changements importants et rapides sont possibles. Mais cette réduction de notre empreinte écologique est imposée et non voulue, et comme elle ne s’accompagne pas d’un changement systémique dans nos modes de production et de consommation, elle ne va pas durer.”

En 2019, l’humanité aurait eu besoin de 1,7 planète pour assouvir ses besoins, qu’il s’agisse de boire, manger, se chauffer ou encore se déplacer. En 2020, nous aurions besoin des ressources de 1,6 planète Terre. La route est encore longue, d’autant que de nombreux commentateurs redoutent un retour de flamme, alors que l’économie redémarre.

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