Des balançoires géantes pour abolir le mur entre les États-Unis et le Mexique

Publié le par Clothilde Bru,

(c) LUIS TORRES / AFP

Prends ça, Donald Trump.

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Cela n’aura duré que 30 minutes en tout, mais les images ô combien symboliques de ce moment resteront dans l’histoire. Le 28 juillet dernier, trois immenses balançoires à bascule roses ont été disposées de part et d’autre de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, afin de permettre aux enfants qu’elle sépare, de jouer ensemble.

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Ce projet résonne particulièrement alors que la Cour suprême vient d’autoriser Donald Trump à dépenser quelque 2,5 milliards de dollars pour son fameux mur.

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Toutefois les architectes derrière cette installation, travaillent à sa réalisation depuis près de 10 ans, et donc bien avant le grand projet du président des États-Unis. Il s’agit de Ronald Rael qui enseigne à UC Berkeley et Virginia San Fratello, professeure à l’université de San José.

Les balançoires roses ont été imaginées pour passer entre les barreaux de la clôture qui sépare aujourd’hui les villes de Sunland Park et Ciudad Juárez.

Un lieu de performances artistiques

Les deux hommes ont partagé de nombreuses images de ce moment sur Instagram et Facebook. L’’occasion pour eux d’expliciter leur démarche.

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“On a voulu faire du mur un point d’appui pour consolider les relations entre les enfants et les adultes des États-Unis et du Mexique, pour les connecter de manière significative, en prenant la mesure du fait qu’une action qui a lieu d’un côté a des conséquences directes de l’autre côté”, a écrit Ronald Real.

Interrogé par le Washington Post, ce dernier s’est étonné que la police aux frontières qui patrouille sur la zone les ait laissé faire : “Ils ont été très courtois et professionnels, et ils ont eu l’air de comprendre notre démarche. Ils nous ont laissé continuer jusqu’à ce qu’on décide de démanteler l’installation.”

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D’autres projets artistiques se sont attaqués à la clôture de cette immense frontière. Le Français JR a notamment placé un gigantesque panneau à l’effigie d’un petit enfant. Grâce à un effet de perspective, on croirait qu’il se penche par-dessus la barrière pour voir ce qui se cache de l’autre côté.