Aux États-Unis, les cas de MST ont explosé durant la pandémie

Publié le par Emma Couffin,

© Robert Linder (Unsplash)

2,4 millions de nouveaux cas de chlamydia, gonorrhée et syphilis ont été dénombrés en 2020.

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Les cas déclarés de nombreuses maladies sexuellement transmissibles ont continué à augmenter aux États-Unis durant la pandémie de Covid-19, ont alerté les autorités américaines.

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La crise du Covid-19 a accentué une tendance à la hausse déjà observée depuis une décennie, sur fond de financements publics en baisse, selon Jonathan Mermin, auteur d’un rapport pour les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).

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Les cas déclarés de gonorrhée ainsi que de syphilis (stades primaire et secondaire) ont augmenté respectivement de 10 % et 7 % par rapport à 2019. Les cas de syphilis congénitale chez les nouveau-nés (avec contamination durant la grossesse) ont également augmenté : de 15 % par rapport à 2019, et de 235 % depuis 2016.

Notons que les cas de chlamydia sont en fort recul depuis le début de la pandémie. Mais, selon les experts, cette donnée ne démontre pas une baisse réelle, sachant que cette maladie est souvent asymptomatique et détectée lors de dépistages routiniers.

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Des chiffres en hausse et une faible prise en charge

Au total, 2,4 millions de nouveaux cas de chlamydia, gonorrhée, et syphilis ont été dénombrés en 2020. La moitié des cas de MST concernait des personnes de 16 à 24 ans. 42 % des cas de syphilis primaire et secondaire ont été diagnostiqués chez des hommes gays ou bisexuels.

Le Covid-19 est survenu “à une période très compliquée pour le dépistage des infections sexuellement transmissibles” (IST), a expliqué M. Mermin lors d’une conférence de presse. “Nous avions déjà des infrastructures de santé publique tendues et en difficulté. De nombreux quartiers aux États-Unis n’ont pas de centres de soins spécialisés dans les IST. Cela a provoqué une aggravation de tendances déjà à la hausse.”

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Les conséquences de la syphilis congénitale sont les plus graves, a-t-il souligné. Elles peuvent conduire à des fausses couches, des morts à la naissance, ou encore à des problèmes de santé physique et mentale à vie.

Les cas de maladies sexuellement transmissibles (MST) ont initialement baissé durant les premiers mois de 2020, lorsque les confinements étaient en place, mais ont ensuite fortement grimpé. Les facteurs ayant joué dans la chute initiale du nombre de cas déclarés incluent une baisse des consultations de santé et donc des dépistages, mais aussi la réaffectation du personnel spécialisé dans les MST vers la gestion de la pandémie, ou encore des pénuries de tests.

Les financements publics pour les cliniques locales dédiées à ces questions sont en déclin depuis plusieurs années. Les États les plus touchés sont aussi souvent les moins développés économiquement, comme le Mississippi.

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Konbini news avec AFP