Non, Nina Ricci ne fait pas que des parfums, la marque habille surtout des femmes sexy et puissantes…

Publié le par Cheynnes Tlili,

©Nina Ricci

… dont la démarche de queen n’a rien à envier à Naomi Campbell ou Claudia Schiffer.

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Seule la mode peut me pousser à poser mes santiags blanches dans le 17e arrondissement parisien. Il est loin et boring (surtout pour une fille du 10e). Et ce vendredi 1er mars, c’est Nina Ricci qui réalise cet exploit. La marque qui a parfumé toute mon adolescence (et la vôtre aussi) défile dans la salle Wagram, une salle de réception classée monument historique avec des colonnes, des boiseries et des ornements dignes des plus beaux théâtres.

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Mais pour le show, on ne voit rien, on est plongés dans le noir et les murs sont recouverts. Le seul espace lumineux, c’est l’entrée avec les deux photocalls où les stars prennent la pose sous les flashs incessants des photographes. J’ai vu Jameela Jamil, Ashley Park et des chanteuses de K-pop, un univers musical qui m’est parfaitement inconnu. “Fais comme si tu te faisais prendre en photo par une foule de paparazzis. OK, maintenant, imite une actrice des années 1950”, glissaient les photographes à leurs modèles pendant les shootings de prédéfilé. Je me dis que la collection s’annonce aussi chic qu’irrévérencieuse.

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Près du catwalk, on est loin du flacon en forme de pomme, à l’odeur sucrée, qu’on se vaporisait sur les cheveux, le cou et derrière les oreilles jusqu’à frôler l’asphyxie. On est vraiment dans le noir et, à chaque pas, on se réjouit de ne pas se tordre une cheville quand, comme moi, on est perché sur des talons. Le show commence sur une avalanche de flashs, les paparazzis sont bien là mais branchés sur des haut-parleurs. La première silhouette arrive et la démarche donne le ton : le monde n’appartient pas à ceux qui se lèvent tôt mais aux queens vêtues de Nina Ricci.

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Pour l’hiver prochain, Harris Reed – l’Anglo-Américain à qui on a confié les rênes de la maison en 2022 alors qu’il n’avait que 26 ans – veut voir les femmes casser leur démarche et se sentir sexy. Il leur fout alors des jupes et des shorts ultra-mini (parfois même juste un body suffit). Il laisse leur corps se dévoiler dans des mousselines transparentes et aériennes. Il les glisse dans des tailleurs parfois fluides, parfois taillés dans un cuir tellement brillant qu’il faudrait sortir ses lunettes de soleil pour ne pas être trop ébloui. Il s’assure qu’elles n’aient pas froid en les enveloppant dans d’opulents manteaux qui ne veulent dire qu’une seule chose : “I’m rich, baby.”

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Il y a des pois, des manches à ballon hyper volumineuses, des nœuds pap qui débordent de la silhouette, un ensemble en tweed, des traînes accrochées à des manteaux et des chapeaux pilulier, ces petits couvre-chefs plats avec un morceau de résille qui cache le visage, autrement dit un ancêtre dans le milieu de la mode. Mais au-delà de toutes ces pièces, ce qu’on retiendra et ce qui donne du panache à la collection, c’est l’énergie des mannequins sur le catwalk. Le Walk of Fame a quitté Hollywood pour l’avenue de Wagram, mais il a apporté ses étoiles, puisqu’on retrouve un peu l’aura d’Audrey Hepburn, de Sophia Loren ou de Judy Garland dans la collection. C’est sûr, si elles étaient toujours de ce monde, elles auraient adoré.