En 4 petites secondes, ce son sur Wikipédia contient “toute la connaissance humaine”

Publié le par Julie Morvan,

© Greg Rakozy/Unsplash

Vous gagnez 10 ans de sagesse à chaque écoute.

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Quatre secondes pour condenser le savoir de l’humanité tout entière, de la nuit des temps à aujourd’hui, ça paraît complètement fou, non ? Et pourtant, un certain Thaddeus Osborne y est parvenu.

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Le bruit de l’humanité tout entière

Ce jeune ingénieur nucléaire qui vit en Virginie, aux États-Unis, vient de remporter un concours mondial unique en son genre. Le but : trouver l’identité sonore de Wikipédia, explique le site de la fondation Wikimédia. Plus précisément, “le son de toutes les connaissances humaines”, qui inspire “un savoir digne de confiance, fiable, ouvert et accessible à tous.” En quatre secondes. Une broutille.

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Mais alors, à quoi ressemble la proposition de Thaddeus ? Comment a-t-elle réussi à convaincre le jury face à des milliers de propositions ? Jugez par vous-mêmes — écouteurs obligatoires !

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Le résultat est un délicieux chatouillis pour les oreilles : mélodieux, très ASMR-friendly et surtout, encyclopédien. Dès les premières millisecondes, un bruissement de feuilles de papier laisse la place aux cliquetis de touches de clavier, clin d’œil au projet encyclopédique de Wikipédia. Puis en fond, une note qui semble être produite par un synthé s’amplifie, tandis qu’à la fin, cinq notes d’un accord en do majeur, sûrement jouées en staccato sur un marimba, s’enchaînent. Une sorte de “tudum” wikipédien, plus enjoué et ludique que son homologue netflixien.

La soif de connaissance comme inspiration

Pour composer ce petit chef-d’œuvre musical, Thaddeus a écouté sa propre passion pour Wikipédia, dont il avoue être “un fan inconditionnel”. Il s’est inspiré d’une des formules créatives proposées par la plateforme, “Croissance de la Connaissance”. Pour représenter cette soif inextinguible d’apprendre, il a mêlé mélodie et bruitages. Ces feuilles et ces clics qu’on entend, il les a lui-même enregistrés, en feuilletant des manuels, des romans, tapant sur son clavier puis cliquant sur sa souris d’ordinateur.

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“Mon logo sonore accueille son public dans un monde d’informations”, explique-t-il. “Le son d’une page qui se tourne devient rapidement une bibliothèque, comme un tourbillon de frappes, de clics et de bruissements de papier qui promet de vastes réserves de sagesse, suivies d’une invitation amicale. C’est ce que je perçois dans le mouvement Wikimédia, le partage ouvert et encouragé de la connaissance. Beaucoup, beaucoup de connaissances”. Sa prouesse est d’autant plus remarquable qu’il a appris seul à composer de la musique, pour le plaisir.

Il faudra encore patienter un tout petit peu avant d’entendre la version définitive de sa proposition : après un réenregistrement professionnel, le logo sonore devrait être dévoilé d’ici juin 2023.