Qu’est ce que le kakigori, la glace pilée à la japonaise ?

Publié le par Sirine Azouaoui,

Norio NAKAYAMA/Flickr

A voir aussi sur Konbini

Ce dessert traditionnel à l’aspect neigeux est le symbole de l’été au Japon. 

Publicité

Comme une grosse montagne de neige colorée. Quand l’été vient, les Japonais se ruent sur ce dessert traditionnel rafraichissant. Un tas de glace finement râpée sur lequel on verse un sirop au thé vert, aux fruits ou au sésame. Le kakigori peut aussi être agrémenté de garnitures supplémentaires : lait concentré, haricots rouges, chantilly ou quelques mochis, les fameux petits gâteaux de riz gluant.

Publicité

Une photo publiée par 益子 貴寛(ましこ たかひろ) (@takahiromashiko) le

Une photo publiée par Desouda Dew (@colourologie) le

Publicité

https://www.instagram.com/p/BIUrVrlAkEf/

Ce dessert aurait des origines ancestrales, mais il était réservé à la noblesse japonaise. La glace était en effet considérée comme un signe de richesse. En hiver, on conservait un bloc de glace dans un trou creusé dans une montagne. L’été, on le râpait et l’arrosait de sirop. Aujourd’hui, cette version légère du granité est servie partout au Japon des salons de thé aux échoppes de rue. À voir les 30 590 résultats du hashtag kakigori sur Instagram, cette glace a l’air vraiment populaire (et particulièrement photogénique).

Des blocs de glace rasés de près

Publicité

Pour atteindre ce niveau de légèreté, la glace n’est pas simplement pilée ou mixée comme pour les granités. En réalité, le bloc de glace est rasé pour faire des copeaux les plus fins possible, recréer l’effet de la neige, en quelque sorte. Pour cela, il faut une machine spéciale, une sorte de trancheuse à glace manuelle ou électrique. Comme on pouvait s’y attendre, les modèles vont de la plus traditionnelle à la plus kawaii.

Une photo publiée par Eikyō Magazine (@revista_eikyo) le

Publicité

Adoré par Christophe Michalak

Et si vous n’êtes toujours pas convaincu, sachez que le pâtissier star Christophe Michalak a craqué sur le kakigori pendant un voyage au Japon. Dans le documentaire Galaxie Michalak sur France 2, il affirme que c’est le produit japonais qui l’a le plus “scotché”.

“C’est une eau glacée, râpée et arrosée au sirop, comment on peut faire aussi simple et aussi bon ? C’est à se taper la tête contre les murs” s’étonne-t-il.

Publicité

Le kakigori existe dans des versions plus ou moins semblables dans certains pays d’Amérique Latine ou à Hawaii. Pas encore très présent en Europe, le dessert a été mis à l’honneur dans une échoppe à Barcelone. Toujours moins cher qu’un voyage à Tokyo.