Il existe (enfin) des oignons qui ne font pas pleurer

Publié le par Emma Couffin,

(© Getty Images)

Oubliez le chagrin et les techniques de grand-mère.

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Vous connaissez le “Sunion” ? Développé il y a quatre ans et commercialisé dans certains supermarchés de l’autre côté de l’Atlantique, ce drôle d’hybride est sur le point de traverser l’océan, d’abord chez nos cousins britanniques, et ce n’est qu’une question de temps avant que ce dernier ne vienne conquérir les étals français. Sa caractéristique : il est garanti antilarmes.

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En plus d’être moins dramatique pour nos beaux yeux, le nouveau venu possède également des propriétés gustatives : plus doux et sucré que ses prédécesseurs, il s’accommode parfaitement à tous types de salades et plats chauds, précise Paul Bidwell, responsable des achats chez Waitrose, une chaîne de supermarché anglaise.

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Un oignon inoffensif, mais comment est-ce possible ?

L’agent responsable de notre inconfort lors de la découpe d’un oignon est une molécule nommée “S-(1-propenyl)-cysteine sulfoxide”. À la découpe, cette molécule entre en contact avec des enzymes, provoquant une réaction chimique qui, elle-même, se transforme en un gaz volatil et irritant pour les yeux. Que ce soit avec du beurre ou de l’huile, à la poêle ou à la casserole : l’oignon émincé est un ennemi redoutable pour tout cuisinier respectable. Une fois l’alliacée émincée, les larmes séchées laissent un sentiment d’extrême vulnérabilité.

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Développé à l’origine par le géant agricole Bayer avant d’être repris par l’usine chimique BASF, le “Sunion” est issu de divers croisements entre des variétés préexistantes d’oignons peu piquants. La molécule responsable de l’irritation des yeux a des composantes beaucoup moins volatiles que d’ordinaire : elles diminuent avec le temps, rendant cet oignon indolore.

Notons toutefois qu’il reste encore peu abordable par rapport aux oignons classiques. Chez Waitrose par exemple, ce dernier coûtera trois fois plus cher qu’un oignon premier prix. Le prix à payer pour plus de tranquillité ?