On a fait le bilan de Top Chef avec Mohamed Cheikh et Sarah Mainguy

Publié le par Robin Panfili,

© Marie Etchegoyen

Complicité entre les candidats, nouvelle vie et selfies à gogo : on a discuté avec les finalistes de Top Chef.

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À quelques heures de la diffusion de la finale tant attendue de Top Chef, Sarah Mainguy et Mohamed Cheikh nous ont accordé un entretien croisé. Pour Konbini food, ils reviennent sur leur parcours dans l’émission, leurs affinités avec les autres candidats, la nouvelle vie que leur a offert le programme, ainsi que les aspects (plus ou moins) appréciables de leur nouvelle célébrité.

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Konbini food | La finale a été tournée il y a plusieurs mois déjà. Aujourd’hui, comment vous sentez-vous à quelques heures de sa diffusion ?

Sarah Mainguy | Franchement, ça va. Je me sens bien et je suis contente du menu que j’ai présenté, même s’il y avait sûrement des choses à revoir – car je ne suis pas parfaite, je dois le reconnaître [rires].

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Mohamed Cheikh | Je suis d’un naturel assez détente et tranquille, donc je dirais que je suis assez serein. En fait, j’ai vraiment hâte d’observer l’enthousiasme des gens face à ce qu’il va se passer.

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“Je me suis découvert ou, tout au moins, je me suis rassuré sur le fait que j’étais vraiment fait pour ce métier”

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Le nom du gagnant n’a pas fuité cette année. Tes proches ne t’en ont pas trop voulu de leur avoir caché le nom du gagnant jusqu’à la fin ?

Sarah Mainguy | Ah, alors moi, je n’ai rien dit du tout [rires] ! J’ai même des potes qui me font presque la gueule car je n’ai rien voulu dire et car je n’ai jamais donné un seul indice sur la réponse.

Mohamed Cheikh | Mes potes m’ont beaucoup dit : “Allez, dis-nous, on ne dira rien”, mais je n’ai rien dit non plus. Tu sais, je suis cash, alors je leur disais d’aller se faire voir s’ils n’étaient pas contents [rires]. On m’a déjà dit que les noms des gagnants avaient été dévoilés lors des saisons précédentes, mais je crois que cette année, c’est resté secret. Et c’est tant mieux.

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Qu’est-ce que tu retiens de cette saison ?

Sarah Mainguy | C’était fou, hyper enrichissant. C’est un truc unique, il faut le dire, on ne le vit qu’une fois dans une vie. Cette aventure m’a marquée et a été à l’origine de nombreux déclics, professionnels comme personnels.

Mohamed Cheikh | Que du bonheur. J’ai fait plein de rencontres merveilleuses, il y a du dépassement de soi, des prouesses techniques, de la régalade. Au fond, je suis surtout heureux de voir que je suis capable de faire des choses. Je me suis découvert ou, tout au moins, je me suis rassuré sur le fait que j’étais vraiment fait pour ce métier.

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© Marie Etchegoyen

“Je ne pensais même pas être prise dans l’émission au départ, alors…”

Quand tu as passé les castings, puis quand tu as été sélectionné·e, tu t’attendais à un tel parcours ?

Mohamed Cheikh | Jamais de la vie. Déjà, le casting, c’était compliqué. Je suis arrivé un peu nonchalamment au casting et ils n’ont pas trop aimé, mais ils m’ont dit de revenir pour présenter un autre plat et ça l’a fait. Une fois sélectionné, je me suis dit que je tiendrai quatre ou cinq semaines et voilà, pas plus. Vraiment, je n’aurais jamais pensé aller aussi loin. C’est de la folie.

Sarah Mainguy | Je ne pensais même pas être prise dans l’émission au départ, alors… Quand j’ai été sélectionnée, je pensais faire quatre épisodes et puis ciao. Au fond, j’aurais déjà été contente de ce parcours. Je pense que je me suis vraiment laissée porter par la compétition, sans vraiment réfléchir à la finalité de ce dernier, et ça a fonctionné.

Cette année encore, les candidats semblaient très proches et complices.

Sarah Mainguy | C’est vrai. On était une bonne bande de potes. Ça s’est super bien passé et c’était génial. J’espère qu’on restera en contact dans les années à venir.

Mohamed Cheikh | C’était fou, oui. On avait pratiquement tous le même âge, même génération, même passion pour la gastronomie. Ça a matché de ouf. Pourvu que dans dix ans, on puisse tous se retrouver au restaurant et que ce soit nous les futurs Hélène Darroze et Éric Frechon [rires].

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“Même en bécane, on m’arrête au feu rouge pour me saluer et me féliciter”

Si tu devais refaire Top Chef, tu le referais ?

Sarah Mainguy | Ouais… Alors, pour être honnête, c’est encore récent, donc je suis assez contente que ce soit fini [rires]. Ça demande énormément d’énergie et d’efforts. Oui, je le referais sans aucun doute, mais en tout cas, pas une deuxième fois.

Mohamed Cheikh | Moi, oui, 100 fois. C’était fou.

Encore une fois, l’émission a été un grand succès populaire et télévisuel. On sait que Top Chef joue énormément sur la notoriété et la popularité des candidats dans la vraie vie après la diffusion. Pour faire simple, donc, est-ce qu’on vous demande des selfies dans la rue ?

Sarah Mainguy | Oui, et c’est étrange d’ailleurs. Cette nouvelle notoriété, ça fait un peu bizarre, et personne ne nous a dit comment faire et vivre avec. Mais, ça va, les gens sont hyper bienveillants !

Mohamed Cheikh | C’est incroyable. L’autre jour, j’étais à Trouville : impossible de manger tranquillement à table sans qu’on vienne m’alpaguer [rires]. Même en bécane, on m’arrête au feu rouge pour me saluer et me féliciter. À Manzili, mon restaurant éphémère, si je sors de la cuisine, je sais que je ne pourrai pas y retourner avant une heure et demie. C’est fou, mais ça fait plaisir.

De nombreux internautes, notamment sur Twitter, commentent l’émission. Tu as regardé les commentaires à ton sujet ?

Sarah Mainguy | Je regarde peu l’émission et encore moins les réseaux sociaux. À vrai dire, je l’ai fait une ou deux fois au début, et ça m’a suffi. J’ai compris que ça ne servait à rien. Et, de toute manière, tu ne peux pas plaire à tout le monde, c’est comme ça.

Mohamed Cheikh | Je regardais pas mal, car j’aime bien savoir ce que les gens pensent de moi. C’est important à mes yeux. Et il y avait beaucoup de commentaires positifs à mon égard. Ils sont très blagueurs donc, pour moi, c’était assez plaisant à suivre.

“J’ai compris que regarder Twitter ne servait à rien. Et, de toute manière, tu ne peux pas plaire à tout le monde”

C’est quoi ton meilleur souvenir de la saison ?

Sarah Mainguy | Je me suis éclatée à la “Guerre des restos”. C’était une épreuve très cool à faire.

Mohamed Cheikh | Je pense que c’est quand ma mère est venue sur le plateau. On était confinés et enfermés pendant le tournage, donc ça m’a beaucoup touché de la revoir. On est très proches, on s’appelle souvent lorsqu’on est éloignés. Je lui dois énormément, alors ça m’a beaucoup touché. Je pense aussi aux compliments d’Arnaud Donckele sur ma cuisine et ma sauce.

Et le pire ?

Sarah Mainguy | J’en ai plusieurs : quand Paul Pairet m’a engueulée, je me suis sentie bête. Puis aussi des petits épisodes, comme quand j’ai dû travailler le bœuf. Je ne me suis pas sentie hyper bien.

Mohamed Cheikh | C’était lors d’une dernière chance, au deuxième épisode, contre Jarvis et Matthias.

Tu as un conseil à donner à un jeune qui souhaiterait participer à Top Chef ?

Sarah Mainguy | Je lui dirais : “Vas-y tête baissée et ne réfléchis pas trop.” Il ne faut pas trop se prendre la tête ou trop penser, sinon, on se met des bâtons dans les roues.

Mohamed Cheikh | Il faut avoir les reins solides, de l’expérience et de l’originalité, car ils t’en demandent vraiment beaucoup. Il faut aussi avoir un gros mental, car ne pas se préparer à l’éventualité d’un départ prématuré peut être plus dangereux qu’autre chose.