À 72 ans, il a testé (et approuvé) plus de 8 000 restaurants chinois

Publié le par Anna Finot,

© David R. Chan

Mais il ne sait toujours pas utiliser les baguettes.

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À 72 ans, Chan a tout d’un véritable influenceur food. Avec plus de 17 000 abonnés sur son compte Instagram, le septuagénaire américain recense environ 8 000 adresses de restaurants chinois en Amérique, au Canada et en Asie. Un palmarès qu’il a débuté il y a quarante ans, après la vague d’immigration chinoise vers les États-Unis dans les années 1960.

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À l’époque, une loi américaine, tout juste en vigueur, encourageait l’immigration chinoise, hongkongaise et taïwanaise. Résultat : les États-Unis découvraient une nouvelle culture, une nouvelle cuisine, des nouvelles saveurs grâce à l’ouverture fulgurante de nombreux restaurants chinois.

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Une aubaine pour Chan, qui ne connaît que très peu la nourriture chinoise malgré ses origines. Petit-fils d’immigrants chinois de la province de Guangdong, il raconte que, petit, il ne mangeait que très peu de cuisine traditionnelle, ou seulement aux grandes occasions, et il n’en garde pas un très bon souvenir : “La nourriture n’était pas sophistiquée. Nous allions à des banquets, je mangeais de la sauce soja sur du riz, et rien d’autre”, se remémore-t-il pour la BBC. C’est étudiant que Chan décide d’explorer ses origines chinoises à travers le goût.

“Au début, c’était juste une recherche d’identité […]. Mon intérêt pour l’histoire des Chinois aux États-Unis m’a conduit à manger de la nourriture chinoise et à voir ce que c’était d’être Chinois dans différentes parties du pays.”

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Après avoir écumé les pages jaunes locales en quête d’adresses de restaurants chinois, Chan finit par se lancer dans ce périple gustatif à côté de ses cours de droit. Aujourd’hui avocat fiscaliste à la retraite, Chan n’a jamais cessé d’ajouter de nouveaux restaurants à son carnet d’adresses qu’il tient depuis les années 1990. Il en compte aujourd’hui plus de 8 000.

Un record épatant qui fait de lui une référence de la cuisine chinoise. Pas étonnant de retrouver son expertise dans des articles du magazine Menuism ou sur son blog personnel, en plus de son compte Instagram. Chan y décrit, commente et note ses expériences culinaires tout en donnant une analyse détaillée de l’évolution de la cuisine chinoise aux États-Unis.

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Grâce à ses investigations, on sait maintenant qu’il faut se rendre dans la vallée de San Gabriel pour trouver le meilleur de la cuisine chinoise traditionnelle et surtout éviter les restaurants de la ville de Fargo, dans le Dakota du Nord, desquels Chan est ressorti dégoûté. Des conseils pas si avisés que ça, selon son épouse, d’origine chinoise elle aussi, qui se moque de son mari en confiant qu’il ne sait même pas se servir de baguettes.