De Bundy à Toole, les serial killers qui pourraient encore débarquer dans Mindhunter

Publié le par Adrien Delage,

Ⓒ Conversations With a Killer : The Ted Bundy Tapes/Netflix

Qui succédera à Ed Kemper, le Fils de Sam ou encore Charles Manson dans la saison 3 ? Attention, spoilers.

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Dans les deux premières saisons de Mindhunter, Holden, Bill, Wendy et Gregg ont rencontré une grande partie des tueurs en série les plus célèbres des États-Unis dans les années 1970. La saison 2, qui se termine avec l’arrestation de Wayne Williams en juin 1981 suite à l’affaire des Atlanta Child Murders, a notamment introduit William Henry Hance, David Berkowitz, Paul Bateson ou encore Charles Manson. Logiquement, les agents du BSU vont désormais s’attaquer aux meurtriers récidivistes qui ont agi sous l’ère de Ronald Reagan.

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Depuis le début de la série, David Fincher et le créateur Joe Penhall ont en tête un récit étalé sur cinq saisons, qui devrait d’ailleurs se réinventer dès la saison 3. Si Netflix n’a pas encore officiellement renouvelé Mindhunter pour de nouveaux épisodes, ce ne sera qu’une formalité vu le succès de la série. Biiinge vous dresse une liste des plus probables tueurs en série attendus dans les futurs chapitres du show. De Ted Bundy à Joseph Christopher en passant par le cannibale Ottis Toole, voici les plus effrayants psychopathes à qui le FBI a eu affaire au cours des années 1980.

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Ted Bundy (1962-1978)

(Ⓒ <em>Conversations With a Killer : The Ted Bundy Tapes</em>/Netflix)

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Le terrifiant “Lady Killer” a été condamné à la fin des années 1970 pour une trentaine d’homicides. Mais selon les autorités, ce nombre pourrait être bien plus élevé. Le modus operandi de Theodore Robert Cowell, dit Ted Bundy, consistait à kidnapper ses victimes, avant de les violer puis de les tuer, le plus souvent par strangulation. Le meurtrier employait aussi des méthodes bien plus brutales et dérangeantes : une auto-stoppeuse a été retrouvée démembrée, et Ted Bundy pratiquait parfois des actes nécrophiles sur les cadavres de ses victimes.

Il a été arrêté en 1978, mais il reste l’un des derniers serial killers notoires que Holden et Bill n’ont pas encore interrogé. Si le BSU continue ses interviews, comme le souhaite le directeur Gunn, il aurait toutes ses chances d’apparaître dans Mindhunter

John Wayne Gacy (1972-1978)

John Wayne Gacy dans son costume de Pogo le clown, en 1976. (Ⓒ The Chicago Tribune)

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Tout comme Ted Bundy, John Wayne Gacy a sévi dans les années 1970 mais reste absent de Mindhunter. Il faut dire que celui qu’on surnommait “le clown tueur”, pour son habitude de mettre un nez rouge pour amuser les enfants, a été jugé pendant les affaires des Atlanta Child Murders. Son mode opératoire consistait à ligoter, torturer, violer puis assassiner ses victimes. Il se débarrassait des corps en les jetant dans une rivière ou bien en les enterrant sous sa demeure, notamment avec de la chaux pour couvrir l’odeur, ce qui a paradoxalement fini par le trahir auprès de ses voisins.

John Wayne Gacy fait partie des tueurs qui pourraient fasciner la bande de Holden. En effet, il a subi de nombreux sévices pendant son enfance : il a été maltraité par un père alcoolique et violent, violé par un voisin, et harcelé pour sa bisexualité découverte très jeune. Le clown tueur avait également pour particularité de peindre des portraits flippants de personnages de dessins animés Disney. Une fois en prison, il a usé de sa notoriété pour vendre ses toiles, voire les faire exposer dans des galeries d’art. Dans la saison 2 de Mindhunter, son nom apparaît d’ailleurs sur le tableau des potentiels tueurs en série psychosexuels présentés par Wendy.

Joseph Christopher (1980-1981)

(Ⓒ Via YouTube)

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Contrairement aux autres tueurs en série, Joseph Christopher n’a pas été actif très longtemps. Mais sa folie meurtrière fut particulièrement intense. En un peu plus d’un an, il aurait assassiné plus d’une douzaine de personnes, visant principalement des Afro-Américains. Son surnom, “le tueur au calibre-22”, provient évidemment de son mode opératoire. Il lui arrivait aussi de matraquer ses victimes, pour ensuite découper leur cœur. En septembre 1980, il a notamment tué quatre individus en moins de 36 heures.

À l’instar d’Ed Kemper, Joseph Christopher était décrit comme extrêmement intelligent. Il a appris à chasser et manier des armes dès son enfance auprès de son père. Il souffrait de schizophrénie paranoïde, une pathologie qu’il a tenté d’exploiter lors de son procès pour expliquer ses actes criminels. Joseph Christopher a été condamné à la prison à la perpétuité dans le centre pénitentiaire d’Attica, où il est décédé subitement des suites d’un rare cancer du sein masculin en 1993.

Ottis Toole (1976-1983)

(Ⓒ Puzzups)

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Voilà l’un des cas les plus effrayants de l’histoire des tueurs en série, du genre à donner une crise d’angoisse à Holden. Ottis Toole a connu une enfance particulièrement traumatisante, marquée par les violences de son père puis de son beau-père, ainsi que les expériences de magie noire de sa grand-mère. Il a été violé plusieurs fois par les deux premiers, dont l’un l’a forcé à manger son chien et le suspendait parfois par des crochets pour le punir.

De l’autre côté, son aïeule, qui se prenait donc pour une sorcière, l’emmenait régulièrement au cimetière à des heures tardives. Là, elle le faisait déterrer des cadavres pour ensuite les démembrer. Avec des herbes et des morceaux de corps humains, la grand-mère cuisinait ensuite des potions qu’ils ingéraient tous les deux. Ces mixtures étaient censées lui permettre d’entrer en contact avec le Diable. Parfois, elle renversait des seaux d’urine sur le jeune garçon, afin de renforcer ses liens avec Lucifer. Ces multiples sévices et souffrances l’ont finalement mené à son premier meurtre en 1961, alors qu’il était seulement âgé de 14 ans.

Sa folie meurtrière s’accentue en 1976, lorsqu’il rencontre son amant Henry Lee Lucas, un autre tueur en série notoire des années 1980. Ensemble, ils font le tour des stations-service et kidnappent des auto-stoppeurs. Le couple aurait commis près de 108 homicides, par armes à feu, strangulation et armes blanches. Parfois, l’acte du meurtre ne suffisait pas à combler les pulsions d’Ottis Toole, qui mangeait alors ses victimes. Au cours de son procès, il fera des révélations troublantes, se disant notamment sexuellement attiré par le feu – les psychiatres découvrant en même temps qu’il souffrait également d’épilepsie et d’un retard mental.

Richard Ramirez (1984-1985)

(Ⓒ Los Angeles Times)

Au milieu des années 1980, les habitants de Los Angeles puis San Francisco furent troublés par l’apparition d’un tueur en série particulièrement imprévisible. Plutôt que de tuer ses victimes dans un endroit isolé, Richard Martinez pénétrait par effraction dans leur domicile, avant de les battre, les violer puis de les assassiner d’une balle dans la tête. Les médias le surnommèrent le Night Stalker, en référence à la chanson “Night Prowler” d’AC/DC, qu’il écoutait dans sa voiture en traquant ses proies.

À l’inverse de nombreux serial killers, Richard Martinez n’avait pas de cibles spécifiques : il massacrait autant des hommes que des femmes, âgés de 9 à 79 ans, sans faire de différence entre les couleurs de peau. Le Night Stalker était également lié à des cultes sataniques. Pendant son procès, il a débarqué dans la cour avec des pentacles dessinés sur les mains, vociférant des menaces au jury avant de se déclarer “au-dessus des notions de Bien et de Mal”.

Le tueur du Connecticut (1978-1987)

Les portraits-robots du tueur potentiel. (Ⓒ Unsolved Mysteries)

Le scénario est digne d’un film d’horreur pour ce meurtrier récidiviste qui n’a jamais été identifié par les autorités. Entre 1985 et 1986, trois femmes de Claremont, dans le New Hampshire, disparaissent mystérieusement. Les squelettes de deux d’entre elles sont retrouvés peu de temps après, enterrés avec leurs dents. La police ne parvient pas à trouver d’empreinte, mais remarque que les victimes ont été poignardées de nombreuses fois.

Dans le même temps, une femme est assassinée avec le même mode opératoire dans le Vermont, tandis que le troisième cadavre est retrouvé, abandonné dans des conditions similaires. Si la police fait le lien entre ces crimes et établit plusieurs portraits-robots à partir de témoignages divergents, elle ne parvient pas à identifier le tueur. Après un nouveau meurtre en mars 1987, la tuerie semble s’arrêter jusqu’à l’affaire Boroski, qui survint un an plus tard.

Le 6 août 1988, Jane Boroski, une jeune femme enceinte de sept mois, rentre chez elle après avoir passé une agréable journée à la foire de Keene, dans le New Hampshire. Sur la route, elle s’arrête dans une supérette pour s’acheter un soda. Lorsque Jane retourne à sa voiture, elle remarque qu’un gros SUV s’est garé juste derrière elle. Elle remonte dans son véhicule et voit à l’aide du rétroviseur qu’un homme sort de la Jeep et se dirige vers sa porte. L’inconnu lui demande alors si le téléphone public fonctionne, question à laquelle Jane n’aura jamais eu le temps de répondre.

En effet, la seconde d’après, son agresseur l’attrape par les cheveux et l’extirpe de sa voiture. Il lui hurle alors dessus des phrases presque incompréhensibles, accusant Jane d’avoir agressé sa copine. Elle tente de se débattre, mais l’homme commence à la frapper et l’accuse de transporter des plaques immatriculées au Massachusetts. Malgré les réponses négatives de Jane, le meurtrier sort un couteau de sa poche et la poignarde près de 27 fois, visant le poumon, la jugulaire, les mains et les genoux. Il laisse ensuite agoniser sa victime sur le parking et remonte dans son véhicule.

Par on ne sait quel miracle, Jane a en fait survécu à cette attaque violente et parvient à ramper jusqu’à sa voiture. Elle conduit ensuite jusqu’au domicile d’une amie, le corps ensanglanté. À l’approche de la maison, elle regarde dans son rétro et découvre, terrifiée, que la Jeep noire est toujours derrière elle. Jane se précipite dans la demeure, dont les habitants lui viennent rapidement en aide. La dernière image qu’elle garde en tête est cet imposant SUV qui passe lentement près de la maison, avant de faire demi-tour et de disparaître dans la pénombre.

À la suite de cette agression, les meurtres du tueur du Connecticut ont cessé. Un suspect a finalement été arrêté en 1996, mais les autorités n’ont pas réussi à le connecter à tous les assassinats et l’affaire est restée sans suite après l’attaque de Jane Boroski. Un cas qui n’est pas sans rappeler celui du BTK Killer de Mindhunter, arrêté en… 2005, après avoir tué pendant près de deux décennies.

En France, les deux premières saisons de Mindhunter sont disponibles en intégralité sur Netflix.