Avec She’s Gotta Have It, Spike Lee nous offre la série feel good et engagée dont on avait besoin

Publié le par Marion Olité,

She’s Gotta Have It

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Si vous n’avez pas encore rencontré Nola Darling, préparez-vous à tomber sous le charme.

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En 1986, Spike Lee réalisait une entrée fracassante dans le monde du ciné indépendant US avec un petit film tourné en 12 jours, en noir et blanc, intitulé She’s Gotta Have It. On y suivait le quotidien de Nola Darling, une jeune femme afro-américaine, sexuellement libérée et polyamoureuse avant même que ce terme ne voie le jour. Maquettiste de son état, elle accueillait dans son “lit d’amour” ses trois amants : le rassurant et sérieux Jamie Overstreet, le beau gosse Greer Childs et la caillera attachante Mars Blackmon (interprété par le réalisateur himself). À l’époque, She’s Gotta Have It avait marqué un grand pas en avant dans la représentation des Afro-Américains au cinéma et en particulier des femmes noires.
Spike Lee n’a donc pas attendu 2017 pour proposer des portraits de femmes qui s’affranchissent des codes de la société patriarcale blanche et hétéro. Trente ans plus tard, les problématiques restent proches, mais la société a (heureusement) changé. Comment le cinéaste allait-il réussir à rebooter son œuvre, avait-il encore des choses à nous dire sur Nola Darling ?
Je n’apprendrai rien aux sériephiles, mais on va le redire pour les cinéphiles endurcis qui ne voient dans les séries qu’une façon compulsive d’engranger du contenu. Le film de 1986 dure 1 h 30, ce qui représente 3 épisodes de la nouvelle série, qui en compte 10. Autant de temps pour explorer plus en détail la psychologie complexe de son héroïne, et sa relation avec ses amants, mais aussi avec ses amies. Et pour inscrire la série davantage dans son époque que le film.

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