Le jeune activiste transgenre Ian Alexander brille dans The OA

Publié le par Marion Olité,

THE OA

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La dernière pépite de Netflix, The OA, est bourrée de qualités. Au-delà de ses thématiques passionnantes, elle met aussi en scène un groupe de personnes de tous les âges et horizons, qui vont créer des liens intenses entre eux, autour d’une mystérieuse jeune femme. Un peu comme si Sense8 (pour le côté “connecting people”) rencontrait Lost (pour ses nombreux mystères). Parmi les adeptes des récits de la solaire Prairie (Brit Marling, également au scénario), il y a le jeune transgenre Buck, sensible et timide, interprété par l’acteur Ian Alexander, lui-même transgenre.

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Âgé de 15 ans, l’adolescent se retrouve sous le feu des projecteurs pour ses premiers pas en tant qu’acteur pro. “Buck, c’est complètement moi. [..] Nous sommes similaires — pas seulement en termes de personnalité et d’intérêt mais aussi au niveau des situations dans lesquelles nous nous trouvons”, a-t-il confié à i-D dans une récente interview. Américain d’origine asiatique, Ian Alexander a pris conscience de sa transidentité il y a peu (à 14 ans) après avoir longuement cherché des infos du côté des communautés trans sur le Web. Il a bénéficié du soutien de sa maman, même si, comme il l’avoue, elle se trompe encore de temps en temps sur les bonnes terminologies à adopter.

“La série m’a vraiment aidé à mieux me comprendre”

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Après quelques années de théâtre amateur à incarner naturellement des rôles masculins, le jeune homme répond à une annonce sur Tumblr, qui correspond pile poil à son profil : “Elle était tellement spécifique. Elle disait ‘un homme transgenre américain d’origine asiatique, âgé de 14 ans pour incarner un personnage d’homme transgenre américain d’origine asiatique, âgé de 14 ans’. Sur le moment, je me suis dit : ‘Eh bien, j’ai 14 ans et je suis Asio-Américain. Je peux jouer. Il faut que je me lance. Pourquoi ne pas tenter ma chance ?”, explique-t-il à Vulture.

Si Ian a bénéficié de cours d’acting durant la production de The OA, il s’est rapidement identifié à Buck, partageant avec le personnage son identité de transgenre pansexuel ainsi qu’une relation compliquée avec son père. “Sur ces scènes, il fallait que fouille dans mes souvenirs réels pour revivre ces moments. C’était très intense et très personnel.” Et ça fonctionne : s’il a peu de texte à défendre comparé à d’autres personnages au cours cette première saison, toute l’émotion et la sensibilité de Buck se ressentent. Elles passent en particulier par son écoute des autres et ses yeux si expressifs.

L’année a été chargée pour Ian Alexander, également devenu une des jeunes voix transgenres engagées aux États-Unis, notamment depuis son coup d’éclat sur Twitter, où il a répondu avec un humour mordant à des étudiants de UCLA anti-trans. Actif sur les réseaux sociaux, notamment Twitter et Instagram, l’acteur en herbe reçoit de nombreux encouragements depuis sa performance dans The OA. Il faut dire que les jeunes hommes transgenres auront eu du mal à trouver des rôles auxquels s’identifier en 2016. Comme le rapporte le GLAAD, sur les seize personnages transgenres récurrents ou réguliers, seuls quatre d’entre eux étaient incarnés par des hommes transgenres, et un seul par un acteur trans Asio-Américain.

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L’intégralité de la première saison de The OA est disponible sur Netflix