La Grande Catherine prend la couronne dans la saison 2 de The Great

Publié le par Nathanaël Bentura,

© Hulu

Dix épisodes où coups bas et orgies sont légion dans les coulisses du pouvoir de la Russie du XVIIIe siècle.

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Le retour de Catherine la Grande est explosif, puisqu’il prend place en plein coup d’État, là où la première saison s’est achevée. Catherine s’est enfin décidée à se retourner contre son mari Peter et à lui prendre le pouvoir. Le premier épisode ellipse quatre mois et se déroule alors que Catherine prend enfin l’avantage et parvient à faire abdiquer l’empereur. La voilà donc impératrice de Russie, son objectif est atteint.

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Pourtant, le chemin est encore long avant de se faire accepter par le peuple russe et de se débarrasser de ses ennemis, toujours plus nombreux. De plus, Catherine manque de temps, elle est enceinte de Peter et risque d’être tuée par ses opposants aussitôt son bébé, héritier du trône, né. L’ex-empereur est quant à lui avide de vengeance et prépare son plan pour reprendre sa place.

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Cette nouvelle saison se place dans la continuité de la première et pourrait presque paraître répétitive sans l’arrivée de la mère de Catherine, interprétée par la géniale Gillian Anderson (Sex Education, The Crown). Même si son apparition est assez tardive (le dernier tiers de la saison), son talent apporte un vent de fraîcheur à cette suite qui manque cruellement de nouveaux personnages attachants. Heureusement, le duo d’acteurs principaux, les irrésistibles Elle Fanning (également productrice exécutive du show) et Nicholas Hoult, porte ces dix épisodes, dont certains se révèlent parfois fragiles.

“Une histoire occasionnellement vraie”

© StarzPlay

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Comme dans la pièce de théâtre de Tony McNamara, dont la série est adaptée, The Great s’éloigne totalement de la véracité historique et l’assume. Cette particularité est précisée à chaque épisode, l’histoire de Catherine II de Russie n’est pas du tout celle qui est présentée au fil de la série. Le but n’est pas ici de se rapprocher de la réalité historique mais bien de brosser le portrait d’une femme au pouvoir à une époque et dans un pays dominés par les hommes. Ce personnage féminin est en quête de modernité et d’avancées sociales, alors que les dirigeants préfèrent régler leurs conflits avec le sang des armées.

Comme en première saison, le personnage de Peter est ridiculisé à chaque instant. L’ex-empereur et mari de Catherine est dépeint comme un personnage bête, méchant, mauvais dans tout ce qu’il entreprend et dont les décisions sont seulement motivées par le ventre et le bas-ventre. Il suscite la pitié plutôt que l’admiration et le jeu de Nicholas Hoult en fait un grand enfant idiot et susceptible. Il est par ailleurs le modèle de tous les hommes de la Cour, tandis que leurs femmes sont vénales, commères, cruelles et s’occupent uniquement à être de bonnes épouses.

L’impératrice Catherine veut dynamiter ce monde en introduisant notamment la culture et l’éducation, ce qu’elle a du mal à faire accepter. Cet objectif n’est pas tant ce qui fait l’intérêt et le sel de cette saison 2 que le burlesque et la fantaisie qu’elle déploie avec ses personnages hauts en couleur et son savoureux penchant pour le comique de situation.

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La saison 2 de The Great est disponible en intégralité sur StarzPlay.