Iris Brey planche sur Split, une dramédie lesbienne chez Canal+

Publié le par Marion Olité,

© Konbini

L’universitaire et critique de séries a notamment démocratisé le concept de "female gaze" en France.

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Alors qu’on attend l’adaptation en série documentaire de son dernier livre, Le Regard féminin, publié en 2020, dans lequel elle explorait le concept de “female gaze” et en proposait une nouvelle grille de lecture, l’universitaire et critique de séries Iris Brey se lance dans la fiction. C’est Variety qui nous apprend la bonne nouvelle. L’autrice féministe va écrire et réaliser une comédie intitulée Split, produite par Cinétévé et Canal+. 

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L’histoire se déroule dans le milieu du cinéma, qu’Iris Brey connaît bien. Elle mettra en scène une femme Anna, âgée de trente ans et qui travaille comme cascadeuse dans le septième art. Au cours du tournage d’un film, cette dernière va tomber amoureuse d’une célèbre actrice. Voilà un pitch qui évoque pêle-mêle les dernières saisons de The L Word et la romance borderline entre Jenny et Nikki, Boulevard de la mort de Tarantino (un des rares films à avoir un personnage de cascadeuse) ou encore la comédie romantique Coup de foudre à Notting Hill (pour le côté actrice célèbre).

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Mais il y a fort à parier que le ton recherché par Iris Brey se trouve davantage dans des dramédies comme Work in Progress. Thomas Saignes, qui chapeaute le projet du côté de Cinétévé, a convoqué de grandes références en la matière : les chefs-d’œuvre Fleabag de Phoebe Waller-Bridge et I May Destroy You de Michaela Coel. La composition du casting de Split est en cours, sous l’égide d’Élodie Demey, qui s’est récemment occupée du film L’Evénement d’Audrey Diwan ou d’Été 85 de François Ozon. Le tournage doit commencer l’année prochaine.

Dans son interview “Vidéoclub” pour Konbini, Iris Brey expliquait que les séries sont pour elle le medium qui “a fait avancer le plus les choses” en matière de représentation des sexualités féminines à l’écran*. Elle analysait notamment la portée de la série The L Word, et pointait du doigt le manque de représentation lesbienne depuis la diffusion de cette série révolutionnaire (seule Orange Is the New Black a pris le relais la décennie suivante, puis très récemment le reboot The L Word: Generation Q). On est jamais mieux servie que par soi-même.

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*Voir aussi son premier livre, Sex and the Series, publié en 2016, qui revenait sur l’histoire de la représentation des sexualités féminines sur le petit écran.