À la découverte de Miranda Sings, l’héroïne déjantée de Haters Back Off

Publié le par Florian Ques,

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La très polarisante Miranda Sings s’éloigne de YouTube pour découvrir son nouveau terrain de jeu : Netflix.

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C’est en février 2008 qu’un personnage des plus atypiques fait son apparition sur le Web. À travers une reprise décalée de l’incontournable “Respect”, morceau d’Otis Redding rendu célèbre par Aretha Franklin, Miranda Sings laisse sans voix. Avec cette parodie pleinement assumée des apprentis musiciens qui peuplent la jungle de YouTube, la jeune fille et son rouge à lèvres flashy tournent en dérision cette génération en quête perpétuelle de notoriété. À la petite différence près que Miranda n’a aucun doute sur son talent : elle a l’étoffe d’une star, n’en déplaise aux haters contre lesquels elle mène un combat acharné.

Depuis ses débuts, cette personnalité résolument moderne n’a pas chômé, accumulant pas moins de 500 vidéos sur son compte. Du tuto make-up brillamment raté à une cover du dernier titre pop en vogue, Miranda donne rendez-vous chaque semaine à ses adeptes, les “Mirfandas”. À coup de contrepèteries et d’abus de langage, elle a réussi à se distinguer de ses homologues youtubeurs par son originalité et son sens de la mode, unique en son genre (comprendre jogging écarlate beaucoup trop large et motif léopard à outrance).

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Derrière Miranda se cache donc Colleen Ballinger-Evans. Originaire de Santa Barbara sur la côte californienne, la jeune femme a mis au point son alter ego excentrique initialement pour faire rire ses potes et sa famille. À l’époque, Colleen était loin de se douter de l’ampleur que cela allait prendre. Aujourd’hui, elle enchaîne les tournées mondiales de son one-woman-show, est invitée sur le plateau de Jimmy Fallon et publie même son premier bouquin, Selp-Helf en 2015, où elle apprend à ses fans comment être davantage comme Miranda. Car au-delà d’une apparence a priori superficielle, son personnage s’est petit à petit imposé comme un modèle de confiance en soi.

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Si Miranda Sings connaît son lot de détracteurs, elle ne laisse personne indifférent. C’est sans doute l’une des raisons qui ont permis à sa chaîne YouTube d’atteindre les 7 millions d’abonnés et, depuis aujourd’hui, d’obtenir sa série télévisée. Produite par Netflix, Haters Back Off relate le quotidien fictif de Miranda et de son entourage, en l’occurrence sa mère complètement dépassée, sa sœur blasée et son oncle un soupçon loser, avec lequel elle entretient une relation plutôt dérangeante.

Décrocher son propre show est une première dans l’univers des influenceurs, ce qui ne rend pas Ballinger-Evans peu fière. Depuis que la grande nouvelle a été partagée sur les réseaux sociaux, Colleen n’a jamais cessé de tenir au courant son public, l’embarquant avec elle dans les coulisses de sa série grâce à des vlogs toujours fun et dont elle a le secret. En huit ans d’existence, le personnage de Miranda a assimilé un certain nombre d’anecdotes et de détails que la comédienne juge important de ne pas omettre, comme elle le déclare dans une vidéo sur sa chaîne personnelle PsychoSoprano.

“On a fait beaucoup de recherches avec les scénaristes, ce qui était très fun. On regardait constamment des anciennes vidéos de Miranda et on essayait de se remémorer les choses qui me sont arrivées au long de ma carrière pour les transformer en histoire.”

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Au bout du compte, c’est une vraie consécration pour Ballinger-Evans, qui voit ses années de travail sur son alter ego récompensées. Elle peut garder comme preuve irréfutable la une d’un récent numéro de Variety, où Miranda impose son style douteux et sa petite touche awkward. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, Miranda Sings est là pour rester, au moins sur Netflix.

La première saison de Haters Back Off, composée de huit épisodes, est disponible depuis le vendredi 14 octobre dans son intégralité.