5 séries digitales prometteuses repérées au festival Séries Mania

Publié le par Florian Ques,

© France TV Slash / Tou.tv / UN3

Une rupture, de l'obsolescence programmée et un monde sans hommes : voici les formats courts qui nous ont surpris.

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Organisé en région lilloise, le festival Séries Mania peut se targuer d’avoir une programmation toujours plus audacieuse au fil du temps. Mais entre les grosses productions attendues et les projets des grandes chaînes, on oublierait presque de s’attarder sur les formats courts. Pour son édition 2019, l’offre en séries digitales était moins touffue que l’an passé, mais hautement plus osée en termes de créativité. Focus sur les cinq fictions qui ont retenu notre attention.

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#1 Fourchette (Canada)

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À 26 ans, Sarah se heurte à sa première grosse rupture amoureuse. Autrice en herbe, elle essaie d’encaisser cette séparation abrupte en étalant cette histoire sur papier, revivant ainsi les meilleurs comme les pires moments de sa relation avec Samuel. Tendre et innovante – chaque épisode alterne entre scènes du présent et du passé avec une fluidité déstabilisante –, Fourchette apparaît comme une série très personnelle sur l’amour et l’attitude à adopter (ou non) lorsque celui-ci se fane.

#2 People Talking (Espagne)

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De son titre original Gente Hablando, cette (trop) courte série hispanophone déploie un concept théâtral a priori des plus simples. Chaque épisode est centré sur des protagonistes différents, dans un contexte qui l’est lui aussi. Et en soi, il ne s’y passe pas grand-chose. On assiste tout bonnement à des discussions, des débats, des interactions passionnées. Un rendez-vous Tinder qui dérape en leçon de vie, un passage au confessionnal qui vrille en remise en question existentielle. En plus d’utiliser un humour décalé, People Talking a le mérite de faire travailler nos neurones.

#3 ZéroStérone (France)

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Dans un futur pas si éloigné que ça, un virus a décimé la moitié masculine de la population mondiale. Le matriarcat s’est alors tout naturellement imposé, et la société continue de subsister grâce aux dernières banques de sperme encore en activité. Alors qu’elle est pourtant réticente, le jour de l’insémination a sonné pour Lucie. Mais son destin prend une tout autre tournure lorsqu’une fugitive recherchée par les autorités lui apprend que le gouvernement leur ment : des hommes sont encore en vie. Dystopique mais non sans une pointe d’humour, ZéroStérone est une série féministe intéressante à l’univers astucieusement élaboré.

#4 Germain s’éteint (Canada)

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Après Fourchette, c’est à Germain s’éteint de nous faire entendre le fameux accent québécois, et ce à travers un registre opposé. Germain a 53 ans et se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond chez lui. Le diagnostic de son médecin est sans appel : il est atteint d’obsolescence programmée, et le seul moyen d’aller mieux est de recevoir une greffe hors de prix. Notre quinquagénaire se lance alors dans une quête effrénée pour réunir la somme nécessaire, dressant par la même occasion un portrait cocasse et ingénieux de la vieillesse et de ses aléas.

#5 M (Argentine)

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C’est lors d’une expédition nébuleuse en Patagonie que le père de Tim s’est évaporé. Accompagnée de sa petite amie, Tim prend la décision de se rendre sur place dans le but de retrouver sa trace. Les deux aventuriers du dimanche tombent ainsi sur Alejandro, leur guide improvisé qui prétend être la dernière personne à avoir aperçu le disparu… à moins qu’il ne cache quelque chose de beaucoup plus sombre ? Avec ses décors dépaysants et sa maîtrise étonnante du suspense, M est une série de genre ambitieuse à la réalisation soignée.