5 raisons de regarder Harley Quinn, la meilleure série animée du moment

Publié le par Adrien Delage,

Ⓒ DC Universe

La première production animée de DC Universe est un cartoon sanglant et progressiste, qui émancipe Harley Quinn du Joker.

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#1. Pour son animation jouissive

Ⓒ DC Universe

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Les productions animées de DC Entertainment font rarement bonne presse. En cause, l’animation des longs-métrages, souvent considérée comme paresseuse et formatée pour la jeunesse. Mais avec Harley Quinn, une œuvre vulgaire, sanglante voire subversive par moments, les équipes de Warner Bros. Animation ont remonté leurs manches. Sous la direction artistique du dessinateur Bill Wray (Samurai Jack ou encore… Space Jam), les péripéties de l’Arlequine prennent une tournure granulée et fluo, dynamique, avec une vision de Gotham qui rappelle aux meilleurs souvenirs de la série animée Batman de 1992, où le personnage est apparu pour la première fois.

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Si l’animation est plus proche du cartoon que du style rétro et anguleux de Paul Dini et Bruce Timm, Harley Quinn trouve son propre ADN dans la vaste proposition des contenus DC. Son apparence emprunte clairement à la version ciné actuelle campée par Margot Robbie, mais les animateurs jouent aussi sur son passif, notamment avec un épisode dédié à la docteure Harleen Quinzel. En saison 2, les fans de la mythologie de Batman apprécieront aussi les environnements consacrés à ses méchants, comme l’entrepôt congelé de Mr. Freeze ou le casino feutré du Pingouin.

#2. Pour la relation entre Harley et Ivy

Ⓒ DC Universe

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Si la série animée introduit pléthore de personnages issus des comics, c’est bien un tandem qui sort du lot et qui pourrait même largement tenir le show sur ses épaules. La relation profonde entre Harley et Ivy, qui a toujours été présente mais jamais aussi intense dans l’histoire de DC, symbolise l’élément le plus lumineux du show. Le lien qui les unit est un exemple d’amitié mais aussi de sororité, l’une étant à l’écoute de l’autre lorsqu’il s’agit de cracher sur les vilains (aka les prédateurs sexuels) voire prendre leur revanche ensemble.

Sans trop en dire, leur relation est aussi faite de hauts et de bas lorsque Harley retrouve ses vieux démons. Toutefois, elle peut toujours compter sur Ivy, qui ne l’a jamais abandonnée aux mains du Joker, l’a toujours suivie dans ses plans foireux et était même prête à se sacrifier pour elle quitte à finir ses jours en prison voire à mourir. Bref, Ivy incarne le parfait Sam Gamegie d’Harley, une amie fidèle mais aussi sévère quand il est nécessaire de l’être pour la protéger, et parfois il est vrai pour nous faire languir d’une relation amoureuse entre les deux antihéroïnes.

#3. Pour Kaley Cuoco

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La voix d’Harley Quinn devrait être familière pour les fans de The Big Bang Theory. En effet, c’est bien Kaley Cuoco, alias Penny, qui double l’antihéroïne dans la série animée. Excellente et totalement désinhibée, l’actrice s’éclate dans la peau du personnage, qu’elle considère comme “le symbole de l’émancipation féminine”, si bien que son plaisir est instantanément transmis au spectateur. Les vrais fans du show auront même la patience d’aller au bout des crédits de chaque épisode, juste pour entendre son aboiement random mais complètement tordant.

Kaley Cuoco est en plus très bien entourée sur le doublage. On y retrouve notamment Alan Tudyk, dans les rôles de Gueule d’argile, Calendar Man mais surtout d’un Joker masculiniste plus vrai que nature, ou encore Lake Bell, impériale et émouvante Poison Ivy. Le cast resplendissant et dévoué d’Harley Quinn est très certainement l’une des meilleures qualités de la série animée (tout comme l’accent british irrésistible de Bane, en hommage à Tom Hardy).

#4. Pour ses prises de risque

Ⓒ DC Universe

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La Gotham City d’Harley Quinn grouille des méchants de la mythologie de Batman. On y croise les immanquables Sphinx, Épouvantail, Double-Face et Catwoman, mais aussi des personnages moins connus tels que Man-Bat ou la Queen of Fables. En saison 1, l’objectif d’Harley est d’intégrer la prestigieuse et machiavélique Legion of Doom, qui s’avère être un ramassis d’hommes manipulateurs voire sexistes. Une organisation qui en dit beaucoup sur les injustices de notre propre société, que l’Arlequine va se faire un plaisir de tabasser à coups de batte de baseball.

Ainsi, la série animée, qui est très violente et clairement orientée adulte, ne fait pas dans la dentelle quand il s’agit de briser le quatrième mur. Sans trop en dévoiler, on peut vous assurer que des vilains emblématiques de Batman vont y laisser la vie, quitte à froisser les fans de la première heure. Harley Quinn est clairement une œuvre progressiste et très audacieuse, toujours saupoudrée d’humour noir et de bons sentiments, mais aussi capable de faire couler le sang quand il est question de rétablir une forme d’égalité.

#5. Pour Harley Quinn, tout simplement

Ⓒ DC Universe

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La version d’Harley Quinn dépeinte dans la série animée est très contemporaine voire carrément féministe, en témoigne son combat contre la masculinité toxique et le Joker, son amant au comportement abusif et vicieux. C’est une antihéroïne plus qu’une véritable vilaine, douée d’un optimisme à toute épreuve et surtout particulièrement engagée dans ses causes, aussi destructrices soient-elles par moments. Oui, cette Harley Quinn est un personnage pleinement émancipé (du Prince du Crime mais aussi de Batman) dans un univers pourtant très souvent représenté comme conservateur.

En France, les deux premières saisons d’Harley Quinn sont pour le moment inédites.