Une œuvre poignante raconte le destin de 17 000 réfugiés expulsés de leur pays d’accueil

Publié le par Lise Lanot,

© Martin Spencer ; Felix Gerlach/Skapa

Plus de 2 000 personnes ont œuvré à créer 17 000 objets représentant 17 000 vies forcées à un nouvel exil.

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17 000. C’était le nombre, en 2016, de demandeur·se·s d’asile en Suède qui allaient être expulsé·e·s dans leur pays d’origine, pays qu’ils et elles fuyaient à cause de situations politiques, économiques ou sociales. À la lecture de ce nombre, le collectif d’artistes suédois Forma (dont certains membres étaient touchés par la nouvelle) a décidé d’agir, de façon artistique, avec une œuvre qui s’oppose notamment à une loi d’extradition convenue avec le gouvernement afghan et permettant à la Suède “de rejeter plus de personnes qu’avant”.

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“Nous voulions toucher les décisionnaires du pays, susciter une prise de conscience quant à la situation tout en gérant notre propre tristesse et notre sentiment d’impuissance en faisant quelque chose de concret. L’art est un outil fantastique pour traiter des problématiques graves et permet de toucher une audience plus large que prévu.

Après réflexion, nous avons décidé que nous voulions visualiser toutes les vies humaines cachées derrière un volume anonymisant. Le meilleur moyen pour faire cela était de rassembler le plus de personnes possible afin de créer une installation, sous forme de manifestation collective, pour toutes les personnes touchées”, se remémorent les membres du collectif.

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© Martin Spencer/Felix Gerlach

L’installation est composée de 17 000 petites œuvres fabriquées de façon individuelle par près de 2 000 personnes. Les milliers d’objets sont présentés sur des étagères de différentes tailles, disposées de façon à ce que les visiteur·se·s puissent déambuler autour et entre elles.

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Le collectif organise également des performances dansées avec la troupe du Skånes Dansteater, afin de rendre davantage vivante l’installation. En une installation faite de bois, de laine et de divers matériaux, le collectif suédois raconte une tragédie malheureusement habituelle et pourtant inlassablement passée sous silence.

© Martin Spencer/Felix Gerlach
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© Martin Spencer/Felix Gerlach
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