La transition d’hommes transgenres délicatement mise en lumière dans une série de portraits

Publié le par Vanisha Maisuria,

Des portraits intimes qui lèvent le voile sur la transformation des personnes transgenres pour devenir qui elles sont vraiment.

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De nos jours, on entend (enfin) parler d’identité sexuelle. Et si le besoin de plus de tolérance et d’acceptation est au centre du débat, ce ne sont pas des statistiques impersonnelles mais bien les sentiments de chacun qui devraient être le point de départ de la réflexion collective.

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C’est le but que s’est fixé la photographe new-yorkaise Melody Melamed avec son projet Work In Progress : Work In Progress raconte l’histoire de plusieurs personnes qui souffrent de dysphorie du genre – particulièrement l’expérience des hommes transgenres.”

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Alors qu’elle travaillait une autre série axée sur l’identité de genre, Melody Melamed fait la connaissance d’un de ses modèles dont elle devient proche. Leurs échanges ont motivé son projet photo. Son intérêt et sa curiosité pour le sujet l’ont amenée à avoir des conversations plus approfondies avec des personnes concernées, elle en est venue à découvrir une multitude d’expériences et d’histoires différentes.

Alors qu’elle allait plus loin dans ce processus de compréhension, la photographe a réalisé que l’expérience des trans rejoignait le besoin de grandir, de changer, de comprendre qui l’on est et de devenir la personne que l’on veut être.

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Parmi les nombreuses choses qu’elle a retirées de ces conversations avec ses modèles, figure le fait que la dysphorie de genre, au même titre que l’homosexualité, n’est pas un choix. Elle explique :

“J’aime comparer cela au fait d’avoir une âme qui n’est pas dans la bonne enveloppe. Si certains ont l’impression que leur âme n’est pas reflétée correctement de l’extérieur, comment sont-ils censés vivre au quotidien ?”

Pour Melody Melamed, il est fondamental de contribuer à provoquer une prise de conscience sur l’identité de genre dans son ensemble, du fait de sa propre expérience. Cette photographe cisgenre (se dit des personnes dont le sexe avec lequel elles sont nées correspond au genre auquel elles s’identifient) a grandi au sein d’un foyer très conservateur, et a compris très tôt que cela ne lui correspondait pas. Elle raconte :

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“Je me suis toujours sentie plus à l’aise avec la part la plus masculine de ma personnalité. Cela me semblait plus naturel et plus spontané quand on me laissait exprimer mon côté masculin, et je me sentais moins à l’aise quand on attendait de moi que je sois féminine, quoi que cela signifie.”

C’est la raison pour laquelle Melody Melamed a choisi de s’intéresser particulièrement à l’expérience des hommes transgenres plutôt qu’à celle des femmes transgenres pour ce projet. Avec Work In Progress, elle espère transmettre un message de tolérance, car selon elle, quand les gens posent des questions, et sont curieux, leur intérêt les aide à mieux comprendre.

A contrario, quand la société montre du doigt, émet des jugements et des commentaires dégradants, cela n’entraîne rien d’autre que de la haine et de l’intolérance : “Je pense que l’expérience trans nous apprend à tous à être des gens biens, à être tolérants, à réaliser qu’il y a des variations dans le monde.”

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Au fil de sa carrière, Melody Melamed a surtout travaillé sur l’identité de genre. Alors qu’elle commence son prochain projet, Autonomous Marrow (“La moelle autonome”), elle veut continuer d’apporter sa pierre à l’édifice dans le débat sur la sexualité.

Vous pouvez découvrir son travail sur son site.

Traduit de l’anglais par Sophie Janinet

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