Sur Insta, les “poupées de chirurgie esthétique” exposent les dessous de leurs opérations

Publié le par Pauline Allione,

© via @QueenfidenceRecoveryServices

Conseils pré-op, suivi au jour le jour, soins post-op, convalescence… Elles racontent tout.

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On les appelle les “poupées de chirurgie esthétique” sur Instagram. À travers des comptes privés, ces femmes utilisent le réseau social comme espace de discussion. Elles racontent leur expérience en images, livrent des conseils aux intéressé·e·s et donnent leur avis sur des chirurgien·ne·s qui les ont opérées.

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Appelés “pages Sx” (en anglais, “Rx” signifie ordonnance, il est écrit avec un “s” pour “surgery”), ces comptes s’adressent uniquement aux patient·e·s ou à celles qui comptent passer sous le bistouri, et sont la plupart du temps fermés aux hommes.

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Leurs propriétaires, transparentes sur les interventions et leurs résultats, y dévoilent les coulisses d’opérations souvent lourdes et compliquées. D’autres comptes “pré-opératoires” sont tenus par des femmes qui prévoient de passer par la case chirurgie, et ressemblent plutôt à des tableaux d’inspiration.

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“Si je n’avais été en contact avec d’autres poupées, je ne sais pas si j’aurais été aussi bien préparée”

“Le rétablissement n’est pas glamour et vous ne sortez pas avec le corps de vos rêves”, expliquait une “doll” à Dazed. “Il est important d’être aussi authentique que possible sur ces pages et de partager vos vrais résultats parce que si je n’avais pas été en contact avec d’autres ‘poupées’, je ne sais pas si j’aurais été aussi bien préparée”, confiait la jeune femme, qui a été accompagnée par des “poupées” lors de sa rhinoplastie et d’une liposuccion.

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Amy, également interrogée par Dazed, a ouvert une page Sx après une mauvaise expérience. “Quand je suis sortie de la chirurgie, j’étais dévastée. Cela ne ressemblait pas au résultat escompté. Je savais que laisser un avis ou téléphoner à mon chirurgien n’aurait aucun impact et je voulais avertir les autres”, raconte-t-elle.

Une source d’information… pas toujours fiable

Alors qu’Instagram restreignait récemment la promotion de produits minceur ou d’interventions esthétiques, ces “dolls” utilisent souvent le nom du praticien qui les a opérées, dans leur pseudo ou en hashtag. Elles se définissent ainsi comme les “poupées de” et taillent une réputation – bonne ou mauvaise – aux chirurgien·ne·s. “Les pages Sx peuvent être un outil efficace d’autonomisation du patient si elles sont faites honnêtement et dans les règles”, affirme le Dr Alan Matarasso, chirurgien plasticien à New York et président de l’American Society of Plastic Surgeons.

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Cependant, il faut garder en tête que les informations diffusées sur ces comptes ne sont pas vérifiées, c’est pourquoi le docteur conseille aux futures patient·e·s de se renseigner auprès de structures officielles (comme l’American Board of Plastic Surgery) avant de passer à l’acte. “Les patients doivent comprendre qu’ils ne notent pas un restaurant”, avertit ce dernier.

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