Splash : une sculpture de Charles Ray aspergée de peinture par des activistes

Publié le par Konbini avec AFP,

© Dernière Rénovation/Twitter

"L’éco-vandalisme monte d’un cran."

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Deux activistes écologistes ont aspergé de peinture, vendredi à Paris devant la Bourse du Commerce qui abrite la collection Pinault, une sculpture de Charles Ray, figure majeure de la sculpture états-unienne contemporaine. Le mouvement écologiste Dernière Rénovation, dont les activistes se mobilisent depuis plusieurs semaines en France en bloquant des routes, en interrompant des spectacles ou des matches, a revendiqué cette action sur Twitter.

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La sculpture en acier inoxydable Horse and Rider, représentant un homme à cheval et située sur le parvis de la Bourse du Commerce dans le 1er arrondissement de Paris, a été aspergée de peinture orange. Le duo s’est ensuite attaché aux jambes du cheval. “L’éco-vandalisme monte d’un cran”, s’est indignée sur Twitter la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, qui s’est rendue sur place pour inspecter la sculpture, en remerciant les “restauratrices qui sont intervenues rapidement”.

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“Art et écologie ne sont pas antinomiques. Ce sont au contraire des causes communes !” a-t-elle ajouté. Dernière Rénovation fait partie du Réseau A22, présent dans onze pays occidentaux et multipliant les actions chocs depuis plusieurs semaines pour dénoncer l’inaction climatique et réclamer des actions fortes des gouvernements.

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Mise à jour du 15/06/2023 : Le tribunal judiciaire de Paris a condamné l’activiste française (l’autre étant belge) à un stage de citoyenneté. La militante âgée de 21 ans a été reconnue coupable de “dégradation et détérioration de bien appartenant à autrui”. Pour avoir refusé de se soumettre à des tests ADN, elle a été condamnée en outre à une peine de deux mois de prison avec sursis. “C’est une peine d’avertissement”, a commenté la présidente de la 10e chambre en annonçant sa décision.

Elle doit également payer un euro symbolique à François Pinault au titre des dommages et intérêts. Lors de son procès, en mai, le parquet avait réclamé une peine de huit mois de prison avec sursis. Seule la militante française a comparu devant le tribunal. Son binôme belge a été interdit sur le territoire français et, en ce qui le concerne, l’affaire a été classée.

Lors du procès, l’avocate de Pinault, Me Marie Delion, avait reconnu que les activistes étaient “des jeunes qui font valoir leur liberté d’expression et défendent une cause”. “Mais, ils ont commis une infraction et il y a eu dégradation de l’œuvre”, avait-elle plaidé. Le nettoyage de l’œuvre a dépassé les 7 000 euros selon les devis présentés à l’audience. Au procès, l’inculpée a expliqué son geste en raison de son inquiétude “pour l’avenir de la planète”. L’action avait été menée à l’avant-dernier jour de la COP27, la Conférence de Charm el-Cheikh de 2022 sur les changements climatiques.

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