Iiu Susiraja se joue des standards de beauté dans une série d’autoportraits décalés

Publié le par Dounia Mahieddine,

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Avec sa série photo Hyvä käytös (qui signifie “bonne conduite” en finnois), Iiu Susiraja n’a qu’un seul objectif : prouver que l’anormal peut être normal.

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La plupart du temps, lorsque l’on prend un selfie, on tente de se mettre en valeur de manière à être le plus à son avantage possible, mais ce n’est pas le cas d’Iiu Susiraja qui ne se montre pas sous son meilleur profil. Cette photographe finlandaise, qui s’est donné le but de briser les stéréotypes de la féminité, se met en scène et se photographie dans son propre salon : un endroit où elle se sent elle-même, libre d’exprimer ce qu’elle ressent : “Ces jours-ci, avec mes images, j’essaie de mettre en avant les sentiments. Quand on regarde mes photos, je veux que l’on puisse ressentir quelque chose de fort.” À travers sa série atypique et décalée, elle souhaite que le spectateur se libère de ses démons, s’accepte comme il est et qu’il puisse, comme elle, s’exprimer en photo comme bon lui semble, sans aucun protocole.

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“Je me photographie parce que c’est le sujet que je connais certainement le mieux” 

Se décrivant comme une personne enjouée, aimant le sarcasme et l’humour noir, elle s’est tournée vers la photographie pour exprimer ce pendant de sa personnalité, mais aussi pour lutter contre la manipulation d’images que l’on trouve un peu partout aujourd’hui. Elle nous confie : 

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“D’abord, j’écris le nom de plusieurs objets qui me passe par la tête sur un bout de papier, puis je cherche un moyen d’utiliser cet objet par la suite. Si je n’ai pas l’article à la maison, je sors l’acheter, ensuite j’attends un jour approprié – parce que j’utilise la lumière du soleil, donc je dois choisir une journée particulièrement ensoleillée. J’utilise le retardateur pour me prendre en photo, puis après je suis obligée de tout nettoyer, parce que très souvent j’utilise des aliments comme du poisson, des œufs, etc.

Je suis le sujet de mon art, c’est la raison pour laquelle je me prends en photo. J’arrive à me bizuter, mais je me dis que le faire à d’autres personnes ce ne serait pas très sympa de ma part. Mais dans mon art, se cache un message. Peut-être que je vous le dirais un jour. Peut-être pas…” 

Un tapis sur la tête, un balai sous la poitrine ou encore des cravates autour des seins, la photographe ne s’épargne rien et nous livre des autoportraits remplis d’humour, d’ironie et d’autodérision. 

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