La série Modern American Lostness immortalise la société américaine d’aujourd’hui

Publié le par Lise Lanot,

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Andrew Williams a orienté son travail sur les hommes. D’une part en pointant du doigt leur responsabilité à l’échelle environnementale et d’autre part en immortalisant ses contemporains.

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Parfois un projet en engendre un autre. Alors qu’il traverse les États-Unis afin de documenter les effets du changement climatique sur le sud du pays, le photographe Andrew Williams immortalise la société américaine dans son environnement.

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À travers ses photos prises aux États-Unis et en Asie (en Indonésie notamment), Andrew Williams réaffirme avec vigueur l’idée que la Terre ne nous appartient pas. Entre 2011 et 2017, le photographe californien a documenté les problèmes climatiques dont souffre notre planète. Le projet a commencé par la décision de l’artiste de se concentrer sur la sécheresse dans le sud-ouest des États-Unis : “De 2013 à 2016, j’ai maintenu le dialogue avec des agences pour le climat, concernant la sécheresse accrue qui s’y développait”, explique-t-il. Le but du projet ? Illustrer l’urgence du changement climatique et pousser les puissances gouvernementales et universitaires à agir, comme l’affirme le photographe.

Il traverse ensuite les États-Unis, d’une côte à l’autre, aller-retour, de l’État de New York jusqu’à la Californie en passant par le Kentucky et le Nouveau-Mexique. Dans les déserts des États du Sud, le photographe retape une vieille Toyota et en fait un studio photo mobile, afin de documenter cette itinérance.

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Touché par les répercussions des actions de l’homme sur la planète, Andrew Williams rapporte des images fortes de cette sécheresse intense qui touche les territoires américains, lesquelles contrastent avec des photographies d’incendies ou d’individus profitant sans vergogne de piscines individuelles.

En parallèle de ces images consacrées aux conséquences de la présence humaine sur la Terre, le photographe a immortalisé la société américaine qui défilait devant ses yeux, le long de la route. Il a nommé cette série Modern American Lostness, expression reprise de l’écrivain David Foster Wallace, qui décrivait “le sentiment général des États-Unis au tournant du siècle”. Andrew Williams précise :

“J’ai trouvé que ce terme était très intéressant et je l’avais constamment en tête lorsque je prenais mes photos pendant ces voyages. Je pense que le futur de l’art contemporain se trouve dans une approche transdisciplinaire mise en place entre des collaborateurs, auxquels on n’aurait pas forcément pensé, qui traite de questions sociales et environnementales.”

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Comme par inadvertance, l’artiste propose des images qui racontent une double-histoire, celle de l’impact de l’homme sur la planète, mais aussi celle des hommes, à leur échelle individuelle. Il mêle ainsi des préoccupations collectives et générales à des portraits d’inconnus, dans lesquels baigne l’identité moderne de cette Amérique si étendue, qui a tant d’histoires et de solitudes à raconter.

Vous pouvez retrouver le travail d’Andrew Williams sur son site.