Prince·sse·s des villes : le Palais de Tokyo se mue en métropole fictive et fantasque

Publié le par Lise Lanot,

© Ema Edosio

L'expo se vivra comme une balade délirante au sein des univers entremêlés d'une cinquantaine d'artistes, de Dacca à Téhéran.

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Du 21 juin au 8 septembre, le Palais de Tokyo se transformera en ville imaginaire gloutonne et protéiforme, sous la forme d’un parcours labyrinthique au cœur duquel évolueront une cinquantaine d’artistes aux pratiques variées.

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Autour de 5 “archi-villes” choisies subjectivement (Dacca, Lagos, Manille, Mexico et Téhéran), les commissaires de l’exposition, Hugo Vitrani et Fabien Danesi, aux côtés du scénographe Olivier Goethals, ont imaginé “un laboratoire imprévisible, toujours en mouvement et en (re)construction” afin de créer une ville “multiple et complexe, décloisonnée, bordélique, foudroyante et créative”

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“Aliens de Manille x Taipei” de Leeroy New et Liu Pitz au Festival international des arts TuaTiuTiann à Taipei, 2017.

L’exposition ne se veut pas géographique et les œuvres n’y sont pas regroupées par pays ; au contraire, Princ·esse·s des villes est une expérience à vivre de façon libre, au gré des découvertes et des photographies, installations, toiles, vidéos et performances présentées ça et là.

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Le scénographe Olivier Goethals a pensé l’espace d’exposition comme une ville saturée, connectée, traversée de “passages mystérieux, [de] zones lumineuses ou opaques, [de] backrooms et [de] guet-apens” et qui suit les rythmes du jour et de la nuit.

Les visiteurs oscilleront ainsi entre le visionnage de clips, à l’instar de “This is Nigeria” du rappeur Falz, l’observation des images de la vie quotidienne des rues de Lagos capturées par Stephen Tayo, ou encore les peintures librement inspirées du graffiti du philippin Dex Fernandez

Au Palais de Tokyo, l’été proposera donc un tohu-bohu de créations artistiques et une ode aux habitants des hyper-villes des quatre coins du monde, qu’elles soient réelles ou pures élaborations de l’esprit.

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“Listen”, installation vidéo, 2011. (© Newsha Tavakolian)
“Kasala!”, photogramme, 2018. (© Ema Edosio)
Série “Ibeji”, entre 2017 et 2019. (© Stephen Tayo)

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“Lost Tune”, Reetu Sattar, vidéo, photogramme, 2016. (© Forhad Rahman)
“Isla Inip”, 2018. (© Doktor Karayom/Centre culturel des Philippines)
“All states no states”, 2019. (© Dina Gadia)

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“Anarchie au karaoke”, performance, 2019. (© John Jayvee del Rosario)
“Sans titre”, acrylique et peinture aérosol sur toile, 2019. (© Hoda Kashiha)
“Sans titre”, 2018. (© @h.4vi/@errat)
“Carrion”, Justin Shoulder, 2017. (© Tristan Jalleh et Liz Harm)
“Homme à la cape”, acrylique sur lin, 2008. (© Tala Madani/Collection privée Hamidreza Pejman)
“Sans titre”, acrylique et marqueur sur papier, 2018. (© Reza Shafahi/Delgosha Gallery)
 
“Flotsam, Jetsam, Lagan, and Derelict”, textile, lumière, objets divers, technique mixte, 2018. (© Mehraneh Atashi/Christine Winkler)
“Time in a Limbo”, photogramme, entre 2014 et 2015. (© Mahbubur Rahman/Shrine Empire Gallery à New Delhi)
“Sans titre (camion poubelle à Mexico)”, 2017. (© Zombra)
 “Cyber D3vil X Ahas”, photogramme, 2015. (© Timmy Harn)
“Untitled VI”, collage digital, 2019. (© Kadara Enyeasi)
“This is Nigeria”, clip vidéo de 3’43”, 2018. (© Falz)

L’exposition “Prince·esse·s des villes” est visible au Palais de Tokyo du 21 juin au 8 septembre 2019.