Toute une époque. C’est à la lecture d’une interview du pionnier Tracy 168 que cela lui est revenu. Plus connu pour ses clichés de guerre (Irak, Somalie, mais également la Colombie ou la Tchétchénie), Christopher Morris a commencé son travail à New York. Au début des années 1980, alors qu’il était stagiaire pour l’agence Black Star, il se promène dans le métro et capture l’atmosphère particulière qui y règne.
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Les voyageur·se·s, bien sûr, mais également les tensions qui ont fait de cette ligne de chemin de fer le lieu clé pour la propagation d’un mouvement culturel tout neuf : le hip-hop. Admirateur du photojournalisme de la grande époque, le dessein du photographe n’était pourtant pas de documenter cette ferveur naissante.
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Dans une interview pour le Time, il affirme : “À vrai dire, j’étais plutôt à la recherche ‘d’éléments criminels’ pour me prouver des choses à moi-même, d’autant plus que j’étais un photojournaliste.” Ce mélange de naïveté et d’extrême ambition donne des clichés assez frappants datant tous de 1981, peu ou prou à la même époque où Bruce Davidson réalisait sa célèbre série sur le métro. Un travail que le photographe confie admirer beaucoup et dont on parlait sur Konbini.
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On y voit des voyageur·se·s en route vers leur lieu de travail, des membres de brigades de volontaires anticriminalité – les Guardian Angels – avec lesquels le photographe a sympathisé (rappelons qu’à l’époque la lutte contre la criminalité dans les couloirs du métro était un enjeu de premier ordre pour la municipalité), mais également des dessins à la craie de Keith Harring.
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