Nino Starr, l’artiste métamorphe qui veut rendre l’intime universel

Publié le par Yasmine Mady,

© Nino Starr

L’artiste revient sur quatre œuvres inspirées de ses expériences personnelles.

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À travers ses coups de crayons et pinceaux, Nino Starr conte ses combats avec beaucoup d’honnêteté et veut rendre l’intime universel à travers le récit de ses réalisations intérieures. “Avec la peinture, chacun·e peut voir ce que bon lui semble sur une toile en fonction de son histoire personnelle, et je trouve cette sorte d’universalité magnifique”, nous raconte l’artiste.

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On a visité l’exposition “Starlette” du collectif La Cuillère en Plastique au 6B à Saint-Denis où Nino Starr présente ses œuvres jusqu’au 26 janvier 2022. Coup de projecteur sur quatre d’entre elles.

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Si l’autosabotage était physique, ou une girls night sous influence

Une œuvre qui sort (littéralement) du cadre dans laquelle une bande de filles sont attablées, entre alcool et fumette. L’une d’elles est avachie devant un verre d’alcool vide, ses tresses débordant du tableau, tandis qu’une autre, arborant un rouge à lèvres bleu électrique, allume sa clope grâce aux bougies que porte son amie en guise de couvre-chef.

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Nino Starr, Si l’autosabotage était physique

Dans cette scène, un jeu du couteau semble prendre place et ainsi, le titre du tableau prend tout son sens : et si l’autosabotage était physique

“C’est une toile que j’ai peinte quand j’ai vraiment réalisé à quel point j’ai pu m’autosaboter dans mon travail ou dans ma vie en général, et je pense que ça arrive à tout le monde, donc je me suis demandé ce que ça donnerait si tout ça était physique, ça reviendrait à se couper des doigts.

Ça, c’était l’idée de base, après pour la scénographie, j’étais dans une période où je consommais beaucoup de cinéma hongkongais ; il y a un énorme clin d’œil à Fallen Angels de Wong Kar-wai”, nous décrit Nino Starr.

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Féroce pas méchant, un petit prince des temps modernes

Nino Starr, Féroce mais pas méchant

Notre favorite ! Un petit prince des temps modernes au drip imprenable : dents en or, teinture blonde, piercings, vernis noir et mythique paire de TN orange et jaune. Le tout avec des éléments très parlants : une feuille froissée, de petites étoiles et un collage qui permettent d’en savoir un peu plus sur le personnage, sa dégaine et son style.

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Fool for Love, Cupid got shot

Cupidon semble s’être fait prendre à son propre jeu. Dans un bleu ciel angélique contraste une créature humanoïde transpercée par quatre flèches, semble-t-il, de Cupidon. Le rose et le rouge vif évoquent à la fois l’amour et sa dimension démoniaque.

Nino Starr, Fool for Love, Cupid got shot

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Une dualité retranscrite dans le titre du tableau Fool for Love, Cupid got shot, soit : “ivre d’amour, Cupidon s’est fait tirer dessus”. L’artiste nous précise que ce tableau est sa première peinture. “Un sentiment de satisfaction m’envahit quand je la regarde”, ajoute Starr.

Dans le lit… ou parvenir à en sortir ?

Dans sa série de quatre dessins intitulée Dans le lit, Nino Starr raconte ces moments que l’on traverse tou·te·s. Ces jours où il est difficile de trouver la motivation et la lumière pour parvenir à “sortir du lit”. Jours que l’artiste a traversés en janvier 2021. Entre ombre et lumière, Nino Starr a choisi de rendre compte de ce sentiment en modélisant ses dessins sur Blender, pour recréer cette pièce et cet état.