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Né dans le Brooklyn des années 1960, le photographe Jamel Shabazz a assisté aux plus belles années de New York, une ville effervescente qui a vu naître le hip-hop, dix ans plus tard. Comment parler de New York sans penser à son métro, à la galerie de visages et de styles qui s’y déploie au quotidien ? Shabazz a bien compris, dans sa vingtaine, l’importance de cette époque, qu’il fallait cristalliser à tout prix.
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Quand il commence la photographie, aux débuts des années 1980, il se passionne immédiatement pour la ville, la vraie, mais pas celle des avenues clinquantes de Manhattan et du Broadway étincelant. Les rues des quartiers populaires habitent très vite son travail et il se met à explorer le mythique métro new-yorkais, recouvert de graffitis.
En tant que photographe de rue, Shabazz réalise des portraits de passants et usagers du métro aux looks chics ou urbains, toujours avec une attitude pleine d’assurance : des couples, des enfants, des animaux de compagnie, des danseurs hip-hop, des saxophonistes, des junkies ou des punks… Ses images intemporelles rendent compte de la jeunesse flamboyante de l’époque.
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La galerie Bene Taschen présente jusqu’au 22 mars l’exposition “City Metro”, de Jamel Shabazz, à Cologne. Elle retrace la carrière du photographe américain, des années 1980 à ses travaux au début des années 2000, de ses photos en noir et blanc à celles en couleur. “Comme une ligne de vie traversant New York, le système de transports en commun relie tous les quartiers et les résidents de la ville. On ne trouve nulle part ailleurs ce mélange des nationalités et cultures, ce melting-pot”, explique la galerie.
“Avec son appareil photo comme fidèle compagnon et toujours proche du vif de l’action, Shabazz réussit à capturer des images qui documentent la sociologie et l’histoire de la ville. Dès les années 1980, Shabazz a témoigné de l’ambiance de crise dans la ville, provoquée par le crack et le crime liés à la drogue, et l’évolution du tissu social qui l’accompagnait. Au cours des années 1990 et 2000, il a retracé l’évolution de la ville dans ses trains et ses bus grâce à son esthétique photographique singulière”, poursuit-elle.
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Si vous êtes, en ce moment, dans une “humeur Spike Lee”, à écouter Grandmaster Flash et Afrika Bambaataa, cette exposition est faite pour vous.
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“City Metro”, une exposition de Jamel Shabazz, est à voir à la Galerie Bene Taschen (Cologne) jusqu’au 22 mars 2019.