L’urgence climatique en images à travers le prix du photographe environnemental de 2019

Publié le par Lise Lanot,

© Dharsie Wissa

C'est une image traitant de la montée des eaux et des inondations sur les côtes de Bombay qui a reçu les honneurs du jury.

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Le Prix Ciwem pour le photographe environnemental de l’année vient d’annoncer les noms de ses gagnant·e·s, qu’ils soient professionnel·le·s ou amateur·rice·s. Le concours vise à mettre en parallèle les terribles impacts que connaît notre planète à cause de ses espèces dominantes” et la capacité innée de l’être humain à survivre et innover” afin de souligner l’urgence climatique de notre planète tout en insufflant un peu d’espoir à la cause.

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Le jury a annoncé privilégier des images mêlant esthétisme et narration à travers des paysages ou des portraits parvenant à mettre en relation les nombreuses problématiques politiques et sociales intimement liées aux enjeux écologiques.

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Grand prix du photographe environnemental de l’année. Une énorme vague s’éclate contre un bidonville, éjectant un pêcheur hors de sa maison à Bandra (Bombay), en Inde. Il est entraîné par les violents courants mais a été secouru par un comparse pêcheur avant que la mer ne l’avale. Bombay connaît des risques d’inondations côtières à cause du changement climatique. Les températures de l’air et de la mer sont en forte hausse, causant un impact considérable sur le niveau de la mer. (© SL Shanth Kumar/Prix Ciwem du photographe environnemental de l’année 2019)

Le lauréat du grand prix, ainsi sacré photographe environnemental de l’année est le photojournaliste Shanth Kumar, qui a immortalisé les inondations et risques de noyade causés par la montée des eaux à Bombay, en Inde. Le prix du photographe environnemental de l’année junior (dédié aux moins de 21 ans) a quant à lui été décerné à Neville Ngomane pour son image d’un rhinocéros se faisant décorner afin de contrer le braconnage.

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Parmi les autres prix (Changer d’environnement”, Villes durables”, “Action climatique et énergie”, Eau, égalité et sécurité”), on retrouve des paysages urbains enfouis sous d’épaisses couches de pollution et des représentations à l’échelle humaine des conséquences de la sécheresse à travers le monde. L’utilisation massive du plastique – qui finit sa course dans les océans –, la déforestation et les inégalités sociales causées par les dérèglements écologiques font également partie des sujets mis à l’honneur par les juges du Ciwem.

Grand prix du photographe junior environnemental de l’année. Un rhinocéros se fait écorner pour éviter le braconnage. Étant donné l’intensité du braconnage, les experts conseillent d’écorner les rhinocéros tous les 12 à 24 mois afin de dissuader efficacement les chasseurs.<strong> </strong>(© Neville Ngomane/Prix Ciwem du photographe environnemental de l’année 2019)
Une femme dort sur des rives insalubres. (© Amdad Hossain/Prix Ciwem du photographe environnemental de l’année 2019)

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Un petit garçon joue avec un sac plastique. Environ 380 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde. Cette production a fortement augmenté, passant de 2,3 millions de tonnes en 1950 à 448 millions de tonnes en 2015. Chaque jour, environ 8 millions de déchets plastiques finissent dans les océans. (© Aragon Renuncio/Prix Ciwem du photographe environnemental de l’année 2019)
Gagnant de la catégorie “Eau, égalité et développement durable”. Un jeune garçon est obligé de boire de l’eau sale à cause du manque de points d’eau dans sa région, du fait de la déforestation. Le manque d’eau potable accroît les risques de maladies diarrhéiques telles que le choléra, la fièvre typhoïde, la dysenterie et d’autres maladies hydriques tropicales. (© Dharsie Wissah/Prix Ciwem du photographe environnemental de l’année 2019)
Gagnant de la catégorie “Villes durables”. Le 1er janvier 2018, Mexicali était une des villes les plus contaminées du monde à cause du changement climatique, de sa position géographique, de ses entreprises et des voitures. (© Eliud Gil/Prix Ciwem du photographe environnemental de l’année 2019)

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Gagnant de la catégorie “Action climatique et énergie”. La forêt de Hambach était vieille de presque 12 000 ans lorsqu’elle a été achetée par une compagnie électrique à la recherche de charbon noir sous les terres. La forêt avait auparavant la taille de l’île de Manhattan [environ 60 km², ndlr]. Aujourd’hui, il n’en reste que 10 %. (© J Henry Fair/Prix Ciwem du photographe environnemental de l’année 2019)
Gagnant de la catégorie “Action climatique et énergie”. La forêt de Hambach était vieille de presque 12 000 ans lorsqu’elle a été achetée par une compagnie électrique à la recherche de charbon noir sous les terres. La forêt avait auparavant la taille de l’île de Manhattan [environ 60 km², ndlr]. Aujourd’hui, il n’en reste que 10 %. (© J Henry Fair/Prix Ciwem du photographe environnemental de l’année 2019)
Dans la décharge de Sisdol au Népal, des collecteurs de déchets fouillent dans les ordures toute la journée à la recherche de biens à vendre. Cette décharge temporaire située près de Katmandou existe depuis 2005. Aujourd’hui, elle arrive au bout de sa capacité. (© Valérie Leonard/Prix Ciwem du photographe environnemental de l’année 2019)

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Des milliers de personnes démunies arrivent chaque année à Dacca, la capitale du Bangladesh, pour trouver du travail. Un grand nombre d’entre elles se retrouve obligé de faire des tâches très difficiles, telles que porter du charbon sur leur tête. (© Yousuf Tushar/Prix Ciwem du photographe environnemental de l’année 2019)

(Les légendes sont issues et traduites de l’article du Guardian.