Martin Buday a traversé les États-Unis à la recherche de paysages vides. À première vue, rien de particulier, on ne se serait sans doute même pas préoccupées de ces façades de maisons, de cette aire d’autoroute ou de cette vitrine abandonnée. Pourtant, en compilant et composant soigneusement ses images, le photographe donne une voix à ces panoramas silencieux.
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Le silence y devient assourdissant et les images se parent de multiples couches d’histoires (imaginées) supplémentaires : qu’est partie faire la personne ayant abandonné son vélo devant ce garage ? Depuis combien de temps cette voiture cabossée est-elle ainsi renversée ?
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Le plus souvent vides d’êtres humains, les images sont plutôt peuplées de couleurs. Leur aspect cinématographique est loin d’être un hasard, l’artiste compare son usage des couleurs à celui de Wim Wenders dans son film Paris, Texas. Son livre Prophetic Kingdom fait osciller le lectorat entre des polarités opposées, entre sentiment de solitude et aspects habités, entre sérénité et frayeur.
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Prophetic Kingdom, de Martin Buday, est publié chez Daylight Books.
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