Les années passent, les choses évoluent et, incidemment, les villes changent. L’expansion rapide des nouvelles technologies amoindrit le nombre de certains lieux pourtant incontournables il y a encore quelques années, à l’instar des cabines téléphoniques, des disquaires, des vidéoclubs ou des laveries automatiques.
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Ces dernières semblent constituer une véritable madeleine de Proust pour le photographe anglais Joshua Blackburn. Si ces dernières existent toujours, elles se font plus rares et, surtout, elles ont quelque peu perdu de leur superbe à mesure que la machine à laver s’est démocratisée dans les foyers.
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Afin de rendre hommage aux laveries, ces endroits d’attente et de rencontre, Joshua Blackburn s’est rendu dans les 462 unités restantes de Londres pour les immortaliser. Tandis que les rues de la capitale britannique s’homogénéisent, les locaux permettant littéralement de laver son linge sale en public préservent leur singularité. Attiré par les néons des laveries, leurs couleurs rétro et leurs propriétaires, le photographe s’est mis en tête de publier un livre d’art consacré à ces lieux.
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Launderama, London’s Launderettes compile une partie des photographies des 462 laveries londoniennes visitées par l’auteur. Ce dernier entraîne ses lecteur·rice·s dans une balade hypnotisante de formes géométriques et symétriques, où cercles, carrés et rectangles n’en finissent plus de se répondre. Accompagnées de textes et d’une carte dressant les localisations de ces laveries, les images présentent des intérieurs singuliers, à l’écart du monde, où des anonymes laissent, le temps de quelques battements de tambour, leur intimité en roue libre.
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Le livre de Joshua Blackburn Launderama, London’s Launderettes est publié aux éditions Hoxton Mini Press. Vous pouvez retrouver l’artiste sur son compte Instagram et sur son site.