Les portraits animaliers de Leila Jeffreys nous réconcilient avec les pigeons

Publié le par Lisa Miquet,

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Nous les côtoyons chaque jour, souvent à nos dépens. Ils sont perçus comme sales, laids, porteurs de maladies et certains en ont même la phobie : les pigeons sont les grands mal-aimés du monde animal. Et pourtant, en y regardant de plus près, ils ne sont peut-être pas aussi affreux que ce qu’on imagine. C’est ce qu’a décidé de nous montrer la photographe australienne Leila Jeffreys, qui souhaite faire évoluer notre regard sur ces créatures familières.

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Celle qui s’est prise d’affection pour ces oiseaux a réalisé le portrait de nombreux pigeons, aux couleurs particulièrement étonnantes, bien loin des volatiles gris qui pullulent dans les grandes villes européennes. De la Nouvelle-Guinée à l’Europe, en passant par l’Australie, elle a choisi de tirer le portrait de pigeons du monde entier. On y découvre différentes espèces – il en existe plus de 340 différentes dans le monde – aux formes et couleurs surprenantes, resplendissant de santé. En nous montrant des oiseaux aussi beaux, les images de Leila Jeffreys nous obligent à réfléchir : si nos pigeons semblent si sales et en piteux état, ce n’est peut-être pas la faute de l’animal, mais celle de l’environnement dans lequel il doit vivre. Ce n’est peut-être pas lui le plus répugnant finalement.

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Un rôle important dans l’Histoire

Pour continuer à redorer le blason de l’animal, la photographe associe ses images aux travaux de Tim Low, célèbre biologiste australien qui s’est particulièrement intéressé au sujet. Ses recherches montrent à quel point les pigeons se sont révélés utiles dans l’Histoire ; servant de messagers, ils ont sauvé de nombreuses vies humaines.

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Utilisé depuis l’Antiquité, le pigeon a aussi eu son rôle durant la seconde guerre mondiale, puisqu’il était le moyen de communication le plus sûr depuis la ligne de front. Les États-Unis avaient même créé une unité dédiée à la formation et au déploiement de pigeons, supervisée par des militaires chefs pigeonniers. Le scientifique nous explique aussi que l’animal est doté d’une forme d’intelligence bien plus poussée que certains autres oiseaux plus populaires comme la colombe ou le perroquet.

Exposées jusqu’au 13 novembre à la Olsen Gruin Gallery de New York, les images de Leila Jeffreys nous réconcilient avec un animal qui n’est peut-être pas apprécié à sa juste valeur.

Vous pouvez retrouver le travail de Leila Jeffreys sur son site personnel.

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