Le compte Sick Sad Girlz propose aux femmes de parler de leurs maux

Publié le par Sirine Azouaoui,

© @kenzie.tth

Au sein de ce safe space en ligne, les femmes racontent sur Instagram leur quotidien et leurs difficultés.

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Troubles mentaux, dépression, endométriose, maladies chroniques, génétiques… Il est parfois difficile de trouver un moment ou un endroit pour discuter de ces souffrances. C’est de ce constat qu’est partie la créatrice de Sick Sad Girlz (“Filles tristes et malades”), Rosa Mercuriadis. Le compte Instagram veut donner la parole aux femmes pour qu’elles racontent leurs maux. Pour l’instant, on retrouve une centaine de témoignages, dont celui de Lena Dunham, sacrée reine des Sick Sad Girlz par l’administratrice. À chaque fois, la photo accompagne le témoignage d’une femme sur sa maladie et les conséquences sur sa vie quotidienne.

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“Je passe beaucoup de temps dans des environnements confortables et douillets, la plupart du temps sous une couette, à parler aux femmes […] de là où ça fait mal, physiquement, émotionnellement et spirituellement”, raconte la créatrice Rosa Mercuriadis au site Dazed. Elle s’est demandé ce que cela devait être pour d’autres femmes qui n’avaient pas la chance d’avoir cet espace pour partager leurs expériences et a donc voulu créer un “safe space” où il leur est possible de le faire.

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“Raconte-nous où tu as mal”

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Le mot d’ordre du Sick Sad Girlz club : “raconte-nous où tu as mal.” Un des nombreux témoignages raconte ainsi : “Je n’ai jamais vraiment su si j’étais physiquement malade ou juste malade dans ma tête.” Au-delà de la douleur, beaucoup racontent les difficultés rencontrées lors de leur diagnostic, ou dans la recherche de traitements. “Quand je cherchais des réponses, on m’a dit que j’inventais, que mes symptômes ne pouvaient pas être ‘si terribles’ et que ‘ça pourrait être pire'”, explique une autre. Chacune trouve dans cette communauté du réconfort et des soutiens. Une internaute confesse : “Raconter mon histoire dans un safe space comme ce groupe m’aide à casser la dure carapace que j’ai développée.”

Rosa Mercuriadis a choisi Instagram, malgré ses défauts et son côté aliénant, pour connecter des femmes du monde entier. Pour elle, c’est un “miracle de la technologie moderne de pouvoir se trouver”. Elle aimerait prochainement développer un podcast et des événements.

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