L’Académie des beaux-arts dénonce la censure des œuvres sur les réseaux sociaux

Publié le par Donnia Ghezlane-Lala,

© Zalfa Imani/Unsplash

L’Académie appelle "à se poser la question de la liberté de la diffusion de l’information et des moyens à mettre en œuvre pour la protéger".

A voir aussi sur Konbini

L’Académie des beaux-arts s’est insurgée contre la censure sur les réseaux sociaux d’œuvres pour cause de nudité représentée, ce qui entrave “considérablement” la “promotion de l’art sur ces médias incontournables”.

Publicité

Les réseaux ne permettent “pas la nudité ou la nudité suggérée”, “ne faisant ainsi, par le biais de leurs algorithmes, aucune différence entre des œuvres d’art et des selfies et autres clichés personnels de nus portés à la vue de tous”, proteste l’Académie dans un communiqué citant les exemples d’œuvres censurées comme L’Origine du monde de Gustave Courbet ou La Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix.

Publicité

Cette “situation ubuesque impose une réaction légitime” et l’Académie appelle “à se poser la question de la liberté de la diffusion de l’information et des moyens à mettre en œuvre pour la protéger”. Cette question agite le milieu de l’art ces dernières années. En 2021, l’Office de tourisme de Vienne s’est signalé par une belle provocation pour ouvrir le débat sur le rôle des algorithmes et des géants de la tech dans l’art.

Grâce à l’Office de tourisme viennois, des œuvres comme des nus du peintre Egon Schiele ou des toiles de Modigliani, censurées sur les réseaux sociaux, avaient trouvé une seconde vie sur la plateforme OnlyFans, connue pour ses contenus sexuellement explicites.

Publicité

Konbini arts avec AFP.