Six mois après la clôture de son concours international, la German Society for Nature Photography a annoncé les lauréat·e·s de son édition réservée aux photographes européen·ne·s. La première place a été attribuée au Néerlandais Jasper Doest, qui garantit utiliser son art pour “donner une voix aux vies non humaines tout en créant un pont entre le monde naturel et nous-mêmes”.
Publicité
Son image gagnante dénonce le travail forcé imposé aux animaux, ici aux macaques japonais – une race passée de “symbole religieux vénéré” à “bouc émissaire laïc, un paria oublié cible de moqueries”, selon lui. Ici, le macaque Fuku-chan a été photographié en train de retirer un masque de femme en papier mâché avec lequel il se produit aux côtés d’un autre singe, Yume-chan. Prises sur le vif, l’expression et la posture du singe confèrent à la photo une dimension tragique.
Publicité
Jasper Doest a indiqué au jury que cette scène lui rappelait un haïku japonais du XVIIe siècle signé Matsuo Bashō : “Année après année/Le singe porte/Un masque de singe.” “Le singe fait sans cesse le même tour et les gens font sans cesse les mêmes erreurs dans une vie qui ne change pas. Quand apprendrons-nous enfin ?”, se questionne le photographe. Comme de plus en plus fréquemment, les concours photo dédiés à la nature montrent surtout les maux subis par la faune et la flore à cause de l’activité humaine.
Publicité
Le grand gagnant mis à part, le jury a sélectionné plusieurs photographies lauréates pour chaque thème : une image gagnante, une deuxième place et une petite dizaine d’images saluée par les professionnel·le·s. Pour raconter le monde, les photographes avaient le loisir de concourir dans l’une des huit thématiques suivantes : “Oiseaux”, “Mammifères”, “Autres animaux”, “Plantes et champignons”, “Paysages”, “Monde sous-marin”, “Les hommes et la nature”, “Le studio de la nature”, ainsi qu’une catégorie réservée aux jeunes photographes.
Publicité
Publicité
Publicité