La Syrie et les Syriens au cœur d’un festival artistique engagé et pluridisciplinaire

Publié le par Lise Lanot,

© Diala al Hindaoui/Syrien N’est Fait

Pour sa 7e édition, le festival Syrien n’est fait met l’Algérie à l’honneur et crée un espace de rencontres culturelles et humaines.

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Le festival Syrien n’est fait revient pour une septième édition. Cette année, c’est le thème “Mémoire(s)” qui est interrogé, notamment la façon dont dialoguent et se mêlent les mémoires individuelles et collectives “plus de dix ans après le déclenchement de la révolution syrienne”. Le festival d’art contemporain a débuté en 2016, cinq ans après le début de la guerre civile et le départ forcé de millions de personnes fuyant les bombardements du régime.

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“En 2016, il y avait déjà une grosse communauté d’artistes syriens en France. Cela a créé le besoin de promouvoir ces artistes, de les aider et de créer un espace pour faire vivre leur art, le tout avec une dimension politique”, nous précise Jade Kahhaleh, membre de l’équipe franco-syrienne de Syrien n’est fait.

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Les artistes sont pour la plupart tous et toutes exilé·e·s, ou, en tout cas, engagé·e·s pour la cause syrienne. Entièrement gratuit, le festival a pour vocation de “créer un espace d’échange entre Syriens et Français, et un espace de rencontre entre Syriens”, souligne Jade Kahhaleh.

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Afin de représenter et raconter au mieux la population syrienne, le collectif insiste sur une sélection d’artistes paritaire et diverse : “On essaie d’être assez éclectique. La Syrie est un pays avec beaucoup de diversité, avec beaucoup de minorités et d’ethnies. On veut retransmettre cela et faire découvrir aux gens une autre image de la Syrie et des Syriens, qui ne sont pas ‘que’ des personnes réfugiées qui fuient la guerre. On veut montrer les choses positives qui ressortent.”

Une vision ouverte et généreuse de la Syrie

Parmi ces choses positives, Jade Kahhaleh insiste sur les talents des artistes syrien·ne·s arrivé·e·s sur le territoire : “On ne choisit pas des gens juste parce qu’ils sont syriens. Le niveau des artistes est hyper solide, personnellement, j’en suis très fière.”

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En plus de présenter des œuvres d’art, Syrien n’est fait organise cinq jours durant des stands de cuisine, des concerts, des DJ sets, des projections de films, des performances et des conférences. “Il y a aussi des ateliers – par exemple, un atelier de dabké, une danse traditionnelle levantine. L’idée est de montrer la culture syrienne dans son ensemble.”

L’Algérie à l’honneur

Chaque année, le festival met à l’honneur un autre pays afin de “créer un croisement avec des pays qui ont vécu des soulèvements populaires ces dernières années”. En l’honneur du soixantième anniversaire de l’indépendance algérienne, c’est l’Algérie qui est cette année mise en lien lors des conférences et performances avec, entre autres, des artistes d’origine algérienne.

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Jusqu’au 4 septembre, le festival, présent dans trois lieux de la capitale, propose de se “questionner ensemble sur nos représentations et nos préconceptions” grâce aux arts plastiques, photographiques, cinématographiques, culinaires et musicaux.

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La septième édition du festival Syrien n’est fait a lieu jusqu’au 4 septembre 2022 au tiers-lieu Les Amarres, au bar Petit Bain et à la galerie Nouchine Pahlevan. Vous pouvez retrouver les informations relatives au festival sur Instagram et le site dédié et faire des dons à l’association Syrien n’est fait ici.