On connaissait le travail délicat de la jeune photographe italienne Sara Lorusso sur la sexualité et le corps féminin. Cette nouvelle série de portraits adopte une démarche presque de documentaire, et part à la rencontre de jeunes couples LGBTQ+ dans l’intimité de leur chambre.
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Le projet commence par une rencontre avec un couple gay sur lors d’une séance photo. La photographe prend une première photo du duo dans leur maison. “Dans les jours qui ont suivi, j’ai beaucoup réfléchi et j’ai décidé de commencer un projet. J’ai mis une annonce sur Internet, donc je ne connaissais pas la plupart des gens.”
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Elle exprime beaucoup de gratitude pour les personnes qu’elle a rencontrées : “Ce n’est pas facile de faire confiance à quelqu’un que tu ne connais pas sur un sujet aussi important.”
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Dans ses débuts en tant que photographe, Sara Lorusso avoue s’être confrontée aux limites de sa propre réalité, et à quelques remarques comme “Tu ne peux pas comprendre, tu n’es pas queer”, ce à quoi elle oppose après réflexion sa propre expérience du regard social, qu’elle n’accepte plus.
Face à son envie grandissante d’agir pour aider celles et ceux qui font l’expérience de la différence, Sara Lorusso a choisi la photographie. “J’ai pris conscience de tellement de choses en écoutant mes modèles. Love is love, et nous avons tous le droit de nous sentir bien comme à la maison dans notre peau. C’est un droit qui a été renié trop longtemps.”
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Si la lumière qui baigne les images est toujours douce, le constat est amer. “Ce n’est pas facile d’être queer en Italie”, pose simplement Sara qui cite le témoignage de Delphina, 24 ans :
“Nous avons conscience des regards que nous recevons, des gens dans la rue qui détournent le regard ou bien nous fixent, échangeant des regards entendus. On voit les photos prises sans notre consentement quand on est tendres en public et cette proximité entre nos corps est souvent perçue comme une invitation au fétichisme, au mépris ou à la critique. Nous réalisons notre privilège de vivre dans un pays où nous pouvons vivre avec une liberté relative, mais la vérité, c’est que nous ne devrions pas avoir à faire face à ça.”
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La suite à suivre sur le compte Instagram de Sara Lorusso.