Instagram censure les personnes queer en les identifiant comme des escorts

Publié le par Apolline Bazin,

© Salty

Régulièrement confrontée à la censure des algorithmes pour ses pubs, la newsletter Salty a poussé un coup de gueule... entendu.

A voir aussi sur Konbini

Fondée en mars 2018, Salty est une newsletter féministe qui traite de sexualité et d’amour pour les femmes, personnes transgenres et non-binaires. Salty met donc en avant des membres de sa communauté. Sauf qu’à plusieurs reprises, ses posts sponsorisés ont rencontré les limites des normes de censure d’Instagram. Le 9 juillet, le média déroulait donc un fil Twitter pour parler des publicités qui leur ont été refusées par Facebook et Instagram… au motif que celles-ci faisaient la promotion de services d’escorting. 

Publicité

Publicité

Publicité

“N’oubliez jamais, le patriarcat est dans les algorithmes” commentait Salty dans son thread. La plateforme fait directement le lien entre cette censure et la lutte contre le travail du sexe initiée par les lois SESTA/FOSTA (Stop Enabling Sex Trafficking Act et Allow States and Victims to Fight Online Sex Trafficking Act) signées en avril 2018. L’identification automatique de QOC (queer of colors) comme des travailleuses du sexe dénote un biais clair dans le design de l’algorithme de Facebook, un préjugé qu’on retrouve aussi dans la vraie vie.

Le 11 juillet, Salty annonçait que Facebook avait entendu la demande et que les publicités étaient maintenant approuvées. Une rencontre entre les deux entités est prévue prochainement. 

Publicité