Le Prix Carmignac soutient le photojournalisme depuis sa création, il y a onze ans, à la suite d’une crise de la presse. Depuis 2009, un jury international désigne annuellement un·e lauréat·e qui reçoit 50 000 euros pour réaliser un reportage de fond sur le terrain. Chaque année, un territoire différent est choisi. Pour 2020, il s’agit de la République démocratique du Congo.
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Le photographe gallo-canadien Finbarr O’Reilly est l’heureux récipiendaire du prix de cette 11e édition. Au mois de janvier, il avait débuté son reportage photo dans ce pays du centre de l’Afrique, qui sortait à peine d’une des pires épidémies d’Ebola jamais connues, avec 3 453 cas et 2 273 décès.
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Une 11e édition dédoublée
Devant les bouleversements que commençaient à connaître le monde et la fermeture progressive de ses frontières, la fondation Carmignac et Finbarr O’Reilly ont décidé de rebondir et de modifier leur approche afin de “mieux couvrir la crise que nous connaissons”, à savoir celle du Covid-19.
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Le reportage du photographe n’est pas annulé mais simplement reporté. En attendant qu’il puisse se rendre en République démocratique du Congo pour poursuivre son reportage sur place, il a mis en place, avec le Prix Carmignac, Congo in Conversation : un projet supplémentaire sous forme de “reportage collaboratif numérique réalisé en collaboration avec des journalistes et des photographes congolais ou basés au Congo”.
Diffusé sur le compte Instagram de la fondation et sur son site, le reportage présente “un flux inédit d’écrits, de reportages photos et de vidéos”. La publication du contenu sera régulièrement mise à jour, afin de “découvrir comment la République démocratique du Congo endure cette nouvelle crise et s’adapte aux réalités qui façonnent désormais nos vies”.
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“Avec un réseau de journalistes et de contributeurs travaillant dans le respect de l’éthique et des standards journalistiques professionnels, le projet ‘Congo in Conversation’ du Prix Carmignac a pour vocation de documenter les atteintes aux droits humains et à l’environnement en offrant des analyses inédites, des instantanés de la vie et des luttes quotidiennes dans cet immense pays au moment où il affronte une crise sanitaire sans précédent.”
L’état d’urgence nationale a été déclaré le 24 mars dernier par le président Félix Tshisekedi, qui a également fermé les frontières du pays. La population est malheureusement habituée aux mesures de prévention contre les infections virales, tant elle subit les conséquences tragiques de la maladie à virus Ebola.
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