Comment un homme s’est fait avoir en achetant un faux Banksy à 290 000 euros ?

Publié le par Nina Iseni,

© Samantha Zucchi/Insidefoto/Mondadori Portfolio via Getty Images

Grosse malchance ou coup de maître ?

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Les NFT (non-fungible tokens) ont la belle vie. À l’instar du mème viral de la “Disaster Girl” vendu à près de 410 000 euros, un homme a acheté une œuvre du street artiste Banksy en NFT qui était en réalité non authentique. L’acheteur anonyme a payé 100 Ether (ETH), une cryptomonnaie similaire au bitcoin, pour la contrefaçon, soit l’équivalent d’environ 290 000 euros.

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Un piège bien ficelé

Vu la récente popularité des ventes d’œuvres en NFT, il semble compréhensible que l’acheteur, du pseudonyme de Pranksy, soit tombé dans le piège. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une œuvre de l’artiste britannique se vend en NFT. Ces devises numériques avaient effectivement été acceptées lors de la vente aux enchères de l’emblématique Love Is in the Air en mai 2021.

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Mais comment Pranksy s’est-il fait berner ? Selon la BBC, une page est apparue sur le site officiel de l’artiste avec un lien renvoyant sur OpenSea, un site d’enchères bien connu pour la vente de crypto-art. Le nom du vendeur (“gaakmann”) rappelait d’ailleurs l’un des pseudonymes de Banksy, Bryan S. Gaakman.

L’œuvre en question est pixélisée, à l’instar d’autres œuvres numériques bien connues, et tente d’imiter le code couleur de Banksy, rappelant certains de ses tags : rouge, noir et gris. L’image est présentée en tant qu’œuvre engagée, comme à l’habitude de l’artiste, et porte le titre suivant : Great Redistribution of the Climate Change Disaster (“la grande redistribution du désastre climatique”).

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© OpenSea

Mais juste après l’achat, dans un retournement de situation, la page de la vente de l’œuvre a soudainement disparu du site officiel. Contactée par la rédaction de la BBC, l’équipe de Banksy a bien confirmé que le crypto-art était faux : “Aucune vente aux enchères en NFT d’œuvres de Banksy n’est affiliée à l’artiste.”

Piratage ou farce ?

Même si tout donne à penser que cette affaire est un beau coup de piratage, la bizarrerie ne s’arrête pas là. L’acheteur a révélé par la suite que le hacker lui avait rendu toute la somme qu’il avait dépensée pour le NFT.

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À l’image de Girl with Balloon, la toile de Banksy qui s’était autodétruite lors d’une vente aux enchères Sotheby’s en 2018, on pourrait imaginer que l’artiste soit lui-même à l’origine de cette farce. Pour beaucoup, cette théorie n’est pas exclue, malgré les déclarations de son équipe.

Quoi qu’il en soit, l’acheteur a annoncé qu’il comptait conserver l’image. Et qui sait, c’est peut-être un mal pour un bien, le buzz attaché à cette œuvre numérique lui fera sûrement prendre de la valeur.