Comment les films de Disney ont puisé leur inspiration dans l’art français

Publié le par Lise Lanot,

© Disney

Des décors à la façon de raconter une histoire, les studios Disney lorgnait du côté de l’art décoratif français du XVIIIe siècle.

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En 1928, un certain Walt Disney créait un personnage de petite souris aussi enjouée que facétieuse. Moins de six ans plus tard, après avoir réalisé de nombreux courts-métrages animés musicaux, le cinéaste lançait la production de son premier long, Blanche-Neige et les Sept Nains, et révolutionnait le petit monde du dessin animé.

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Plus d’un demi-siècle après sa mort, son héritage survit à son existence et le nom de Walt Disney demeure une référence. En hommage à son œuvre, deux musées organisent conjointement une exposition célébrant son univers et ses inspirations venant de l’art français des années 1700.

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Peter J. Hall, Dessin préparatoire pour La Belle et la Bête, 1991. (© Disney)

Le Met Museum de New York et le musée de la Wallace Collection de Londres ont ainsi mis sur pied “Inspiring Walt Disney: The Animation of French Decorative Arts”, une exposition qui met en regard le travail des équipes de Walt Disney et ceux des artisan·e·s français·es du XVIIIe siècle. “Bien que séparés de deux siècles, les artistes, artisans et animateurs partageaient la même ambition : celle d’insuffler vie, tempérament et charme à l’inanimé”, précise les commissaires de l’exposition.

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En examinant les bougeoirs, horloges et pieds de table rococo ornés de têtes d’animaux, de fleurs, de feuilles et de fruits, on comprend mieux pourquoi toute la vaisselle de la Bête est douée de parole, pourquoi le miroir de la méchante Reine est doué d’une connaissance infinie ou ce qui a motivé les choix de décoration du château où vit Cendrillon.

Capture d’écran de la vidéo du Met Museum “Inspiring Walt Disney: The Animation of French Decorative Arts – Virtual Opening | Met Exhibitions”.

Une inspiration visuelle et narrative

Des objets vieux de près de trois siècles sont présentés au côté de dessins préparatoires provenant des studios Disney. Max Hollein, directeur du Met Museum, affirme vouloir offrir un nouvel angle de compréhension, une nouvelle vision de l’esthétique et des choix narratifs des films Disney grâce à “un regard sans précédent sur la façon dont l’art français a inspiré les studios de production Disney”.

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Au-delà de similitudes visibles entre les objets français et les décors des films, c’est aussi une affinité dans la façon de raconter les histoires qui est mise en lumière au sein de l’exposition. Pour Max Hollein, “les artisans du XVIIIe siècle et les animateurs du XXe” partageaient une certaine “espièglerie” et visaient autant les un·e·s que les autres à “créer des sentiments d’excitation, de fascination et d’émerveillement”.

Capture d’écran de la vidéo du Met Museum “Inspiring Walt Disney: The Animation of French Decorative Arts – Virtual Opening | Met Exhibitions”.

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Peter J. Hall, La Belle et la Bête, 1991. (© Disney)
Horloge attribuée à Jacques Gouchon, vers 1739. (© The Wallace Collection)
Candélabre, France, vers 1775. (© The Wallace Collection)

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Bougeoir, France, 1745. (© The Wallace Collection)
Dessin préparatoire pour Cendrillon, 1950. (© Disney)
Bureau d’écriture attribué à Bernard Van Riesenburgh, vers 1715. (© The Wallace Collection)
Horloge attribuée à André-Charles Boulle, vers 1720–25. (© The Wallace Collection)
Vase, Manufacture de Sèvres, vers 1762. (© Huntington Art Museum)
Jean-Claude Chambellan Duplessis, Charles-Nicolas Dodin, vase à tête d’éléphant, Manufacture de Sèvres, 1757. (© The Wallace Collection)

L’exposition “Inspiring Walt Disney: The Animation of French Decorative Arts” est visible au Met Museum jusqu’au 6 mars 2022 et sera visible au musée de la Wallace Collection du 6 avril au 16 octobre 2022.