Arles 2017 : Audrey Tautou expose 15 ans d’autoportraits à l’argentique

Publié le par Donnia Ghezlane-Lala,

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Cette année, Audrey Tautou a révélé au grand public son talent caché de photographe : elle expose aux Rencontres d’Arles des autoportraits, pris à l’argentique et qu’elle a réalisés discrètement au cours des 15 dernières années de sa carrière d’actrice.

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On ne peut s’empêcher de penser au Fabuleux destin d’Amélie Poulain en regardant ses photos. Elle se déguise, affiche une moue enfantine, exploite son image et la déforme, se compose et décompose avec humour. Son exposition, nommée “Superfacial”, revient sur le concept de superficialité à travers l’art photographique.

Ses autoportraits sont accompagnés de portraits de journalistes qu’elle a rencontrés durant des interviews pour la promotion de ses films. Ces personnes ont façonné son image publique dans les médias, et comme un contrechamp, pour garder une trace d’eux, elle les a figés à travers son objectif. Aujourd’hui, elle a développé plus de 700 photos de journalistes.

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On peut se demander si la photographie a été pour elle la seule parcelle d’intimité qui lui restait, et une manière de reconquérir son image et de brouiller les pistes. Mais à Numéro, elle déclare : Vous savez, on n’a pas de prise sur son image. C’est un combat vain. Chercher à la contrôler est un combat vain.”

Une passion naissante

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Audrey Tautou a reçu son premier appareil photo lors de sa première communion. Quand sa carrière d’actrice décolle beaucoup plus tard, notamment grâce au film de Jean-Pierre Jeunet, elle se met à la photo et avoue, au New York Times, que cet art a été libérateur pour elle :

“J’avais besoin de le faire, peut-être parce que cette célébrité m’est tombée dessus d’un coup, c’était un moyen de prendre de la distance avec cette tempête. […] J’ai gardé ces photos tellement longtemps pour moi, même mes proches ne connaissent pas ce travail, et pour moi il était nécessaire de me délivrer de cette œuvre.”

À travers ses mille et un visages, elle offre un nouveau regard sur elle-même. Derrière cet artifice, ces costumes, ces masques, ses reflets dans les miroirs, se profile une démarche brute : elle ne retouche pas, elle ne modifie pas le cadre et elle ne “triche” pas comme au cinéma.

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“Superfacial” d’Audrey Tautou, exposition jusqu’au 24 septembre 2017, à l’abbaye de Montmajour, à l’occasion des Rencontres d’Arles.