Appareils dentaires et premiers émois, une série photo s’immisce dans les bals de promo

Publié le par Lise Lanot,

© Emily Stein

Fascinée par les bouleversements adolescents, la photographe Emily Stein a réalisé une série aussi kitsch que tendre.

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Difficile de déterminer où se termine l’enfance et où commence la vie d’adulte, au milieu du tumulte joyeusement offert par l’adolescence. Selon la photographe Emily Stein, l’avènement de la maturité est célébré de façon différente selon les pays : “Cela peut être lié à la maturité sexuelle ; chez d’autres, c’est associé à des responsabilités religieuses et, dans les cultures occidentales, c’est souvent connecté à des conventions légales”, déclare-t-elle.

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Pour son pays d’origine, le Royaume-Uni, pas de doute, les rites de passage tels que les bals de fin d’année constituent des pierres angulaires de la transition vers la vie d’adulte : “C’est la plus excitante et en même temps la pire soirée de votre vie. La préparation et les attentes liées à cette soirée sont complètement folles”, s’exclame-t-elle.

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“Black Tie”. (© Emily Stein)

Brushing et appareils dentaires à l’honneur

Fascinée par les états d’âme adolescents et la myriade d’émotions ressenties à cette période, Emily Stein a imaginé Black Ties, une série qui met en scène de jeunes gens sur leur 31, prêt·e·s à se rendre à leur bal de promo. Les images forcent le trait du kitsch et des déboires juvéniles grâce à un décor minimaliste et des projecteurs qui accentuent coiffures bouffantes, tenues désuètes et appareils dentaires.

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La photographe nous raconte avoir eu l’idée de la série en se remémorant, avec la styliste Janine Eveson, “les vêtements, les émotions, le caractère brut et toutes les attentes” allant de pair avec les bals de fin d’année – “comme si toute notre vie se jouait à ce moment précis, lors de cette soirée”.

“Black Tie”. (© Emily Stein)

Une volonté d’authenticité

Chaque détail a donc été travaillé par des professionnelles du stylisme, du maquillage et de la coiffure, en lien avec les jeunes modèles. “Le plus important pour moi, c’était l’esthétique et les émotions transmises par le shooting, notamment de nostalgie. Je voulais que les personnages et leurs expressions aient l’air réels pour mettre en lumière les émotions de la vie adolescente”, précise la photographe.

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L’artiste a choisi pour cette série de jeunes acteur·rice·s ainsi que des jeunes rencontré·e·s dans la rue, lors de “castings sauvages” : “Ils ont été choisis pour leur fort caractère et leur énergie unique.” Elle souligne l’ardeur que les jeunes modèles ont mise à créer de l’alchimie dans leurs faux couples, pendant le shooting – qui n’a duré qu’une journée pour la totalité de la série. 

Leur travail a payé. Black Ties semble n’être que le résultat d’une séance photo réalisée un vendredi de juin des années 1980. Leurs poses quelque peu crispées et leurs sourires émus ne donnent peut-être pas envie de retrouver son sens du style du lycée, mais au moins de se replonger dans l’innocence et l’excitation de nos adolescences. 

“Black Tie”. (© Emily Stein)

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“Black Tie”. (© Emily Stein)
“Black Tie”. (© Emily Stein)
“Black Tie”. (© Emily Stein)

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“Black Tie”. (© Emily Stein)
“Black Tie”. (© Emily Stein)
“Black Tie”. (© Emily Stein)
“Black Tie”. (© Emily Stein)
“Black Tie”. (© Emily Stein)
“Black Tie”. (© Emily Stein)

Vous pouvez retrouver le travail d’Emily Stein sur son site