Pourquoi White Lives Matter va être classifié en tant que mouvement raciste

Publié le par Daan,

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Le groupe White Lives Matter s’est formé en réponse au mouvement Black Lives Matter (BLM, “les vies noires comptent” en français), lui-même apparu en réaction à l’acquittement de George Zimmerman dans l’affaire du meurtre de Trayvon Martin. Après que des affaires similaires ont éclaté à Ferguson (Missouri) et à New York en 2014, le mouvement BLM a pris une grande ampleur.

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Cela fait plusieurs mois que White Lives Matter est dénoncé par le Southern Poverty Law Center (SPLC, une organisation qui étudie de manière scientifique la question du racisme aux États-Unis). Le mouvement a gagné en visibilité en manifestant, le 21 août, devant la branche de Houston (Texas) du NAACP, une association luttant en faveur des droits civiques des Afro-Américains.

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Les militants du groupe raciste ont notamment agité des drapeaux sudistes, des symboles de la ségrégation et de l’esclavage, tout en scandant des slogans sur les prétendus dangers du mouvement Black Lives Matter.

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Ken Reed, militant du groupe White Lives Matter, a expliqué au Houston Chronicle les tenants de son engagement :

“Nous sommes venus pour manifester contre le NAACP et son incapacité à dénoncer les atrocités que des mouvements comme Black Lives Matter et autres organisation pro-noirs ont causées, comme des attaques contre des membres des forces de l’ordre blancs, des villes mises à feu, et d’autres trucs dans le genre.”

La directrice de recherche du rapport annuel du SPLC sur le racisme en Amérique, Heidi Bierich a confié au Houston Chronicle :

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“Je ne peux pas divulguer quels points seront mis dans la liste, mais il est évident que le leadership de ce groupe est tout simplement suprémaciste. L’idéologie qu’ils défendent, les leaders racistes… tout est raciste dans ce groupe.”

Au début du mois d’août, le SPLC affirmait sur son site que l’une des meneuses du groupe White Lives Matter était Rebecca Barnette. La quadragénaire, originaire du Tennessee, aurait déjà défendu des mouvements suprémacistes et aurait récemment été nommée directrice de la division féminine de l’un des plus grands groupes néo-nazis américains, le National Socialist Movement.

Chaque année, le SPLC répertorie sur une carte interactive le nombre de groupes racistes dans chaque État. La prochaine édition est attendue en février prochain.

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